Forbidden Journey
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 Ma vie craint. ▲ ANNA.

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Lonàn S. Campbell

Éventuel futur sorcier en devenir - Accro aux russes

Lonàn S. Campbell


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MessageSujet: Ma vie craint. ▲ ANNA.   Ma vie craint. ▲ ANNA. EmptyMar 22 Avr - 21:20

Il y avait des jours comme cela, durant lesquels Lonàn se sentait absolument vide. Cela avait le mérite d’arriver rarement, du fait que le jeune Serdaigle trouvait sans cesse de nouvelle occupation. Envoyer des fonds pour la sauvegarde des Kakapo, regarder des vidéos sur les Kakapo, apprendre le dictionnaire de suédois, s’entrainer à parler russe devant son miroir, s’entrainer à lancer des leviosa sans incendier son lit, regarder son balai de voltige dans les yeux pour lui faire comprendre qu’il fallait se laisser faire, manger des bonbons – des tonnes de bonbons –, jusqu’à avoir envie de vomir, aller à l’autre bout de Poudlard quand il croisait le regard de Wilhem Grant, s’imaginer une vie future avec la jeune russe qui faisait – légèrement – battre son cœur et ainsi de suite. Lonàn Campbell, malgré sa solitude constante, n’était jamais vraiment seul. A vrai dire, ils étaient limite plusieurs dans sa tête. De ce fait, ils trouvaient toujours de quoi s’occuper mutuellement. Et quand ce n’était pas des joutes muettes, c’était de faire un concours du nombre de livre à lire en moins d’une heure. Le record étant actuellement de trois, je vous laisse imaginer le combat mortel.

Cependant, aujourd’hui Lonàn n’avait la tête en rien. En plus d’avoir appris que ses parents ne le verraient pas à noël, qu’il n’y aurait aucun moyen de savoir où ils étaient, qu’il avait perdu sa lettre, que sa chouette s’était humanisée devant lui et était tombée dans une sorte de coma étrange ; il venait d’apprendre, en plus, qu’il avait une sœur. Une sœur jumelle. Sortant de nulle part. Personne ne l’avait prévenu, évidement ! Autant vous dire qu’il avait le cafard, notre Lonàn. Au début, l’existence d’un double de lui le réjouissait au plus haut point. Imaginez donc, avoir un soi, qui nous comprend, nous aime et sait ce que nous pensons ! Sauf que voilà, ça c’était de la fiction. Ou, au mieux, quand on avait vécu les treize premières années de nos vies ensemble. Dans le cas contraire, les chances pour que les deux soient fusionnels étaient minces. Enolia, cette espèce d’alien sortit tout droit d’un monde complètement psychédélique, n’avait en commun que la couleur de ses yeux. A vrai dire, elle était carrément flippante. Pas dans le bon sens.

Ne sachant pas où aller – il ne pouvait même pas aller dans sa tour, elle y serait sûrement – Lonàn s’était mis à parcourir toute l’école dans l’espoir d’un peu de tranquillité. Il n’avait pas envie de lire, c’était pour dire dans quel état de lamentation il se trouvait. Il avait besoin de prendre l’air, de respirer, d’oublier un peu tout ce qui venait de lui arriver et aussi d’y mettre de l’ordre. Il ne savait plus quoi penser ou quoi faire pour se sentir mieux. Il avait juste accumulé tant de choses qu’il se sentait affreusement inutile pour ce monde – encore plus que d’habitude, j’entends. C’est pour cette raison que, contre toute attente, le jeune garçon se retrouva parmi les plantes vertes, juste après un cours de botanique, caché dans les feuillages, sous un étalage – l’avantage d’être petit, mes amis ! –, les genoux remontés contre sa poitrine. Le Serdaigle était recroquevillé sur lui-même, dans une position fœtale absolument risible – d’un point de vue extérieur seulement, car à l’intérieur de lui, c’était comparable à une tornade dévorant tout sur son passage. Les yeux dans les vides, il était tant perdu dans … dans un néant de vide total qu’il ne vit même pas les jambes de quelqu’un se positionner devant lui.
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Anna Kaunitz

Petite Goule invertébrée

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MessageSujet: Re: Ma vie craint. ▲ ANNA.   Ma vie craint. ▲ ANNA. EmptyMar 22 Avr - 22:21

Emmitouflée dans son manteau chaud et épais et l'écharpe de sa maison sagement enroulée autour de son cou, Anna appréciait la douceur du temps en ce mois de novembre. Elle ne cessait de penser aux vacances qui n'allaient pas tarder à arriver et songeait également aux cadeaux qu'elle allait bien pouvoir faire à sa famille pour Noël. Il n'était évidemment pas question de rester à Poudlard pour les vacances, même si la compagnie des Boursoufs peut être très agréable, ils ne sont pas très causants...

Elle avait décidé de se rendre chez Hagrid pour lui poser quelques questions concernant le cours de soin aux créatures magiques. Ce grand bonhomme, qui au départ l'intimidait beaucoup, est devenu la personne la plus intéressante de l'école, tout simplement grâce à son poste de professeur auprès des créatures magiques. Et depuis qu'elle avait commencé ces cours, elle était tombée sous le charme de ces superbes et pourtant inaccessibles bêtes – certaines étant trop dangereuses pour pouvoir les voir pendant un cours. Cependant, elle les trouvait tellement fascinantes qu'elle n'avait pu s'empêcher de poser des tas de questions au professeur à la fin du cours, si bien qu'il avait fini par lui proposer de venir le voir quand elle aurait du temps libre... ce qu'elle faisait volontiers.

En passant devant les serres, elle s'arrêta soudain. Peut-être pouvait-elle aller chercher quelques fruits ou légumes pour nourrir les bêtes si Hagrid acceptait de lui en faire approcher quelques unes. Ni une, ni deux, elle enjamba les quelques mètres qui la séparaient des serres et commença à mener sa petite enquête entre les différents étalages, fouillant sans pour autant semer le désordre. Récupérant de-ci, de-là quelques baies, carottes et autres légumes frais, elle s'apprêta au bout d'une dizaine de minutes à partir, quand elle crut entendre un drôle de sifflement.

Elle imagina alors qu'une bestiole s'était peut-être égarée ici, ou voulait sournoisement voler dans les jardins – ce n'était pas comme si elle venait de le faire, c'était seulement pour les créatures de Hagrid. Elle commença alors à faire le tour de la serre et observa un peu partout, dans l'espoir de découvrir une quelconque créature qu'elle n'avait jamais pu voir en vrai.

Mais la seule créature qu'elle découvrit fut un garçon de dix ou onze ans à peine – du moins il n'avait pas l'air plus vieux que ça – recroquevillé sous un des nombreux étalages, le regard vide. Il ne semblait pas l'avoir remarquée, malgré tout le bruit qu'elle avait du faire depuis une bonne vingtaine de minutes au moins. S'approchant de lui, elle s'accroupit afin de mieux voir le garçon. Déposant son butin à côté d'elle, Anna tendit la main vers le petit brun et le secoua gentiment par l'épaule.

« Tout va bien ? Qu'est-ce que tu fais tout seul ici ? Tu es malade ? Tu veux que je t'emmène à l'infirmerie ? »

Ce n'était pas le meilleur endroit pour se reposer, et livide comme il l'était, Anna avait peur qu'il ne s'évanouisse dans les prochaines minutes. Et elle savait très bien qu'elle ne serait pas assez forte pour le porter jusqu'à Madame Pomfresh, avec ses bras fins comme des brindilles et sa force de moineau.
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Lonàn S. Campbell

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MessageSujet: Re: Ma vie craint. ▲ ANNA.   Ma vie craint. ▲ ANNA. EmptyMer 23 Avr - 14:01

Lonàn sentit une main sur son épaule. N’importe qui, réalisant soudainement que quelqu’un avait pénétré son espace vital sans pour autant avoir été au préalable prévenu par une alerte visuelle, aurait réagit au quart de tour. Sûrement avec une prise de ninja toute nouvelle ou alors en dédaignant sa baguette, prêt à prononcer un sortilège de mort – ou de pétrification, dans le meilleurs des cas. Cependant, concernant notre Serdaigle préféré, il n’en fut rien. Il se contenta de lever un regard vide d’expression et de le poser sur la silhouette qui se dessinait devant lui. Pendant un instant, il cru même à une espèce d’hallucination, prouvant qu’il avait carrément touché le fond. Puis après, il commença à avoir peur, se disant qu’Enolia l’avait peut-être retrouvée. Et cette pensée le réveilla instantanément. Lonàn eut un mouvement de recul, plein de terreur. Il se jeta à moitié en arrière, se prit le mur en plein dans la colonne vertébrale. Puis sentait un truc froid lui glisser dans le dos, il lâcha un petit cri et sursauta. Il se prit donc la table sous laquelle il était caché, en plein dans le crâne. Petite anecdote, ce fut un filet d’eau qui se glissait dans son uniforme, rien de bien grave en soi. Mais c’eut le mérite de créer cette scène pathétique.

Son cœur se remettant soudainement en marche, il semblait au jeune Serdaigle que son organe voulait sortir de son corps tant il battait vite. Peut-être que dans quelques instants, il le verrait s’extraire de lui-même pour s’étaler sur le sol. Ainsi, sa sœur viendrait le récupérer pour s’en faire un collier. Ter-ri-fiant. Lonàn reprit doucement ses esprits, conscient qu’il frôlait la crise d’hystérie. Il posa ses yeux sur la créature qui venait de parler. Sa voix était douce, dénudée de toute violence. Quelque part, Lonàn fut rassuré ; ce qui lui permit de reprendre le contrôle de soi et de mieux observé. C’était une jeune fille qui se tenait, cambré, devant lui. Elle avait des yeux marron, des cheveux châtains, une peau blanche, des petites fossettes, un regard plein de gentillesse et semblait être du même âge. Son écharpe jaune et noire indiquait qu’elle se trouvait dans la maison des Poufsouffle – ce qui suffit à calmer définitivement Lonàn de sa folie passagère.

Les yeux bleus du Serdaigle se plantèrent dans ceux de la Poufsouffle. Du fait qu’elle devait être de la même année que lui, ou juste celle au dessus, ses hormones ne le titillèrent pas tellement – à croire que seules les inaccessibles plus âgées lui faisaient perdre ses moyens. De ce fait, il était possible pour lui de penser convenablement – ce qui était rare, en présence d’une fille, en général – et d’agir normalement – ou ce qui peut être qualifié de normal chez le Campbell. Une espèce demi-sourire gêné se dessina sur les lèvres du jeune homme, qui s’avança légèrement vers la jeune fille pour tenter une approche furtive de communication.

« Pardon. Je m’appelle Lonàn. Désolé si je te dérange. Tu veux que je m’en aille ? »

Le tout en lui tendant la main. Décidément, Lonàn avait le réflexe bizarre de vouloir serrer la main des gens qu’il rencontrait pour se présenter. Peut-être qu’il avait beaucoup trop observé ses parents faire ça. A cette pensée, un voile de tristesse passa sur ses yeux, pendant quelques microsecondes, avant que Lonàn reprenne ses esprits. Il enchaîna assez vite avec une autre tentative d'approche, non pas sans s'être mis en tailleur avant – question de confort, vous imaginez bien, sous un amas de planches, c'est bien la première chose à laquelle on pense.

« Ah pardon, c’est stupide. »

Rajouta t-il, en arrêtant d’agiter sa main dans le vide. Il leva le bras en l’air, en signe de son propre désespoir, mais se la cogna dans la table. Décidément, faire des rencontres en dessous de ça n’était pas la meilleure idée qu’il eut. De nouveau, Lonàn détailla la jeune Poufsouffle devant lui, tout en massant sa main. Bizarrement, il avait l’impression de l’avoir déjà vu au moins une fois. Mais il était incapable de savoir d’où il la connaissait - ce qui le perturbait encore plus que la douleur dans sa main.
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Anna Kaunitz

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MessageSujet: Re: Ma vie craint. ▲ ANNA.   Ma vie craint. ▲ ANNA. EmptySam 26 Avr - 13:02

Au moment où elle venait de poser sa main sur son épaule, le garçon leva la tête et lui lança un regard effaré. Peut-être l'avait-elle interrompu en pleine séance de méditation, et Anna voulut s'excuser aussitôt, mais à peine avait-elle voulu ouvrir la bouche qu'il recula précipitamment vers le mur, comme s'il venait de voir un fantôme.

Quelle drôle de petit bonhomme, songea Anna en observant le brun se fracasser le dos, crier, avant de se fracasser le crâne contre l'étalage. De quoi avait-il si peur ? Elle sourit légèrement, amusée par la scène, bien qu'elle s'inquiétât tout de même de la santé du garçon. Il finit par se calmer, et au bout de longues secondes, il finit par émettre un sourire un peu crispé. Tendant la main vers elle, il se présenta.

« Pardon. Je m’appelle Lonàn. Désolé si je te dérange. Tu veux que je m’en aille ? »

Un peu prise au dépourvu par tant de politesse chez un enfant, elle mit un temps avant de réaliser qu'elle devait répondre, mais n'eut pas ce loisir. Il retira sa main, s'assit en tailleur et s'excusa. Sa main alla rencontrer la table et Anna se mordit la lèvre, gênée d'avoir perturbé Lonàn dans ses pensées. Elle passa une main sur sa nuque tout en évitant le regard du garçon. Elle en avait complètement oublié la raison pour laquelle elle était venue ici, et seule l'envie de s'éloigner, honteuse, la submergeait. Après tout, chacun avait le droit de cultiver son jardin secret, et elle n'avait aucun droit de s'immiscer dans leur vie privée.

Pourtant, elle s'inquiétait de l'état de Lonàn. Il avait l'air tellement désemparé, comme si tout le poids du monde était posé sur ses frêles épaules et que tout le malheur du monde persistait à s'abattre sur lui. Elle se leva, songeant qu'il serait préférable pour eux deux de communiquer ailleurs que sous une table, et lui lança un regard l'invitant à sortir de sa cachette. D'une certaine façon, elle le trouvait adorable : il ressemblait à une petite souris perdue. Bon, ce n'était probablement pas très drôle pour quelqu'un de se faire traiter de rongeur, elle évita donc de lui soumettre sa vision des choses.

« Sans vouloir être indiscrète, qu'est-ce que tu faisais ici ? Ça fait longtemps que tu es là-dessous ? »

Ce n'est pas tous les jours qu'on croise des gens sous des étalages de légumes, après tout. Il devait bien y avoir une raison quant à sa présence ici, et si elle pouvait l'aider, alors tant mieux. Et puis, tout le monde a besoin d'une épaule réconfortante de temps en temps, n'est-ce pas ? S'il avait juste besoin de se confier, elle était toute ouïe... enfin, quelqu'un de normal ne se confierait pas à la première personne venue. Mais comme elle n'était pas une Serpentard, elle inspirerait confiance à n'importe qui, non ?

« Tu sais, si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas. C'est mauvais de garder ses problèmes pour soi. »

Oh la la, si jamais il était vraiment de mauvaise humeur, elle risquait de se faire envoyer sur les roses... elle aurait essayé au moins. Après tout, qu'est-ce qu'une Poufsouffle pouvait bien faire pour aider un inconnu dont elle ne connaissait rien à la vie ? Des fois, elle ferait vraiment mieux d'arrêter de proposer son aide à tout bout de champ et de se mêler de la vie des autres...
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Lonàn S. Campbell

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MessageSujet: Re: Ma vie craint. ▲ ANNA.   Ma vie craint. ▲ ANNA. EmptyDim 27 Avr - 21:41

Petit à petit, Lonàn commençait à se sentir un peu plus à l’aise avec cette jeune fille. Elle portait les couleurs de Poufsouffle, ce qui le rassurait ; d’une part parce qu’il y avait rarement des psychopathes dans cette maison et d’une autre part car c’était dans cette maison que sa mère a grandi. Et mine de rien, depuis qu’il apprit cela, le petit Serdaigle éprouvait beaucoup d’affection pour ceux qui vivaient sous l’étendard du blaireau. C’était sûrement pour cette raison que le jeune homme était si proche avec Daniel Grant. D’ailleurs, en repensant à cela, c’était sûrement pour cette raison que cette fille lui disait quelque chose. Il avait sûrement la croiser avec Danny, puisqu’ils étaient dans la même maison. Cependant, Lonàn avait l’impression de louper quelque chose gros comme une montagne.

Au moment où le petit Campbell se décidait à retourner dans son coin, périr, l’inconnue se redressa et l’invita à sortir de sous sa cachette. Au début, il était retissent, effrayé à l’idée qu’une sociopathe sorte de nulle part et essaie de le couvrir d’intestins frais de biche. Puis, rassuré par le regard doux que lui laissant la Poufsouffle, Lonàn se choisit de se redresser. Il évita de justesse de se cogner à nouveau à la tête et s’étira. Il resta, cependant, collé à la table car se plaquer  contre l’inconnue restait beaucoup trop glauque à son goût. Déjà, il ne se connaissait pas. Ensuite, c’était une fille. Et pour finir, Lonàn avait l’impression qu’elle avait un lien avec Dany, sans pour autant réussir à mettre le doigt sur quoi exactement.

La jeune fille, dont le nom lui échappait toujours, commença à lui poser des questions. Si ça avait été n’importe qui d’autre, Lonàn serait discrètement parti sur la pointe des pieds. Mais bizarrement, quand c’était elle qui le demandait ça allait bien. La douceur qui émanait d’elle, la gentillesse avec laquelle elle parlait le rassurer atrocement. Parmi toute la brutalité des jours qui ont précédée cette rencontre, un peu de candeur ne faisait pas de mal. Malgré lui, un demi-sourire béat se dessina sur son visage pendant qu’elle continuait de parler. Même ses mots semblaient être choisis exprès pour l’attendrir ! Décidément, cette fille finirait par faire des ravages. A cette pensée, Lonàn crut qu’il commençait à toucher un point sensible de sa mémoire … puis ça s’effaça quand les yeux de la jeune Poufsouffle se plantèrent dans les siens.

Sur le coup, Lonàn fut quelque peu déstabilisé. Elle venait de lui proposer de compter sur elle si jamais il avait besoin d’un coup de main. Sur le coup, il ne savait pas trop quoi penser. Comprenez, c’était une fille. Les seules filles qui peuplaient son entourage dont il était réellement proche, c’était sa mère, sa chouette et Nataliya. Et noyez bien que cette dernière n’était pas non plus un exemple flagrant d’une relation cordiale et équitable ; dans le sens où cela ressemblait plus à une relation de dominant-dominé. Pendant un instant, le petit Serdaigle se demanda si elle lui parlait bien à lui ou à quelqu’un d’autre. Comme un être un tout petit peu stupide, Lonàn se retourna pour voir si quelqu’un se trouvait derrière lui – comprenez que si ça avait été le cas, il aurait hurlé comme une fillette. Mais il ne s’y trouvait que des salades sur un étalage.

Se sentant légèrement idiot, Lonàn baissa les yeux sur ses chaussures. Il ne savait pas vraiment quoi dire, et se sentait incapable de mentir pour de vrai. De plus, il commençait légèrement à rougir à force de son comportement dépassant la normale.

« Non, si, tout va bien. C’est juste quelques tracas du quotidien, rien de très grave. Ca va s’arranger. J’essayais juste d’oublier un peu tout ça, en me disant que la compagnie de fruits, légumes et plantes venimeuses serait quelque chose d’un peu plus intéressant que les murs bleus de ma salle commune … »

Voilà une première, le jeune Serdaigle se mit à faire de l’humour. Un sourire amusé par lui-même se dessina s’étira sur ses joues, mais se rendant compte que ce n’était peut-être pas drôle, il se contenta de regarder ailleurs ; avec le rose aux joues. Puis, il repensa à Danny et une fille qu’il aimait bien qui s’appelait Anna. C’est pourquoi, tout naturellement, Lonàn planta ses yeux dans ceux de la jeune Poufsouffle.

« Au fait, tu ne t’appellerais pas Anna, pas le plus grands des hasards ? »

Ou l’art de passer pour un stalker psychopathe en cinq secondes. Bravo Lonàn, tu venais seulement d’avoir l’air normal pendant quelques secondes. Nouveau record ! Aussi vite achevé.  
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Anna Kaunitz

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MessageSujet: Re: Ma vie craint. ▲ ANNA.   Ma vie craint. ▲ ANNA. EmptySam 3 Mai - 8:16

Pendant un moment, Anna ne sentait que le froid mordant de l'hiver sur son visage, tandis qu'elle attendait une quelconque réaction de Lonàn. Elle avait l'impression de parler à un mur, tant ses réponses se faisaient attendre. Finalement, après avoir jeté un coup d’œil vers les salades, il regarda ses pieds. Anna ne se savait pas aussi intimidante. Certes, le jeune homme était plutôt petit, mais il semblait s'effaroucher pour un rien. Il finit enfin par ouvrir la bouche et tenta de la rassurer. Quelques tracas du quotidien... Si Lonàn était venu se réfugier parmi les légumes, soit il était facilement ébranlé, soit lesdits tracas étaient vraiment terribles et inhabituels... Sauf si la compagnie des légumes était un rituel chez lui. Après tout, les Serdaigles étaient peut-être aussi bizarres qu'on le disait.

Elle surprit un sourire chez le garçon qui s'effaça presque aussitôt, et il détourna le regard. Si seulement elle pouvait faire quelque chose pour qu'il se sente mieux, elle en serait ravie. Et puis, elle commençait à avoir froid, même si la serre coupait une bonne partie du vent, elle ne préférait même pas imaginer comment c'était à l'extérieur. Dire qu'il faisait si doux une heure plus tôt... Lonàn l'extirpa soudainement de ses pensées sinistres.

« Au fait, tu ne t'appellerais pas Anna, par le plus grand des hasards ? »

Elle remarqua qu'il la fixait droit dans les yeux. Un frisson lui parcourut l'échine. Se connaissaient-ils ? Elle n'avait aucun souvenir de l'avoir déjà vu quelque part... Bon, d'accord, elle avait une très mauvaise mémoire des visages, mais tout de même, elle se serait souvenue si elle avait déjà parlée avec ce garçon. En outre, son nom à lui ne lui disait absolument rien. Elle essaya de fouiller dans sa mémoire mais impossible de savoir d'où pouvait sortir ce gamin. Peut-être avaient-ils été dans le même cours et que le professeur l'avait interrogée, de ce fait il aurait pu l'avoir remarquée...

« Euh, oui, pourquoi ? On s'est déjà vus quelque part ? »

Si ça se trouve, il ne la connaissait que par le biais de quelqu'un. Peut-être avaient-ils un ou des amis en communs ? Ou peut-être était-il tout simplement voyant ? Les gens disent que les Serdaigles voient l'avenir dans les choses les plus bizarres, peut-être avait-il deviné qu'une certaine Anna viendrait le voir ce jour-là ? Qu'il allait se passer quelque chose d'affreux ? Que l'un d'entre eux allait mourir ? Qu'un psychopathe fou allait venir les enlever pour les dépiauter et en faire ses cobayes pour des expériences toutes aussi effroyables ? Ou peut-être devait-elle seulement arrêter d'imaginer tout et n'importe quoi, ce serait pas mal aussi... Elle n'aurait pas du lire ce roman policier, ça lui avait retournée le cerveau – et l'estomac. Elle allait peut-être en rester à la lecture des romans d'amour remplis de sucre et de guimauve bien collante, mais au moins peu de sang y était mélangé.

Un malaise s'était installé entre les eux tandis qu'Anna s'imaginait des choses bizarres et essayait de se rassurer dans sa tête. Si vraiment il y avait un dangereux psychopathe qui arpentait les couloirs de Poudlard, les professeurs en feraient leur affaire. Et il n'y avait aucune raison pour qu'il vienne embêter le petit Lonàn et elle. Elle l'espérait vraiment. Ça l'embêterait vraiment de se retrouver dans une histoire de ce genre, tout ça parce qu'elle ne savait pas s'occuper de ses affaires et seulement des siennes.
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Lonàn S. Campbell

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MessageSujet: Re: Ma vie craint. ▲ ANNA.   Ma vie craint. ▲ ANNA. EmptyMer 14 Mai - 12:41

Anna. Elle s’appelait Anna. Combien de chance y’avait-il pour que Lonàn tombe sur elle ? A l’instant où son regard passa de « J’aime bien les inconnus, ils sont tous de potentiels amis ! » à « Mais qui est ce gamin bizarre qui connait mon prénom ? Qui veut-il ? On va mourir ? Il va me dépecer ? », Lonàn sentit qu’il avait perdu le contrôle de son calme, pourtant si durement acquis. Son cœur se remit à battre beaucoup trop vite. La panique commença à la submerger sans qu’il se sente capable de la contenir. Il aurait voulu fuir, il aurait voulu faire un retour dans le passé, il aurait aimé ne jamais poser cette question. Au fond, tout aurait été plus simple si elle l’avait regardé bizarrement en répondant « Non, pas du tout, je suis Giselle, pourquoi cette question ? » … Décidément, le Destin avait décidé de s’acharner sur le petit aiglon, qui se retrouvait toujours empiéter dans des situations qu’il ne pouvait pas gérer.

Le cerveau de Lonàn grondait à cent à l’heure. Il se devait de trouver une réponse, une réponse plausible. Si le genre humain ne le traumatisait pas à ce point, le jeune Campbell aurait sûrement répondu tout simplement quelque chose comme « Oh, je t’ai aperçu une fois, et j’ai une mémoire photogénique assez intéressante » ou alors « Je me souviens de toi, tu as aidé un de mes amis, une fois ! » ou peu importe. Mais Lonàn était incapable de mentir, non sans avoir eu au préalable un entrainement psychologique de vingt-quatre heures pour être sûr de réussir à avoir l’air crédible. Or, là, il n’avait eu que trente secondes. D’un autre côté, Lonàn ne se voyait vraiment pas dire « Mon meilleur ami est probablement amoureux de toi depuis toujours, mais tu le connais pas, parce qu’il ne t’a jamais parlé. Mais parfois, il me parle de toi, d’à quel point tu es géniale, et douce, et gentille, et jolie ; je t’avais jamais vu d’aussi près, c’est fou comme il a raison ! ».

Lonàn avait le regard fuyant, il ouvrait la bouche pour la refermer aussitôt. De quoi avoir l’air d’un parfait taré en quelques secondes. Déjà qu’à la base, il devait avoir atteint sept ou huit facilement sur une échelle de la terreur qu’il devait inspirer aux gentilles petites filles innocentes de Poufsouffle qui ne voulaient de mal à personne … Mais là, il devait sûrement être passé à quinze. Et encore. Il était optimiste. Anna avait son regard – si joli, si charmant – planté dans celui de Lonàn, une étincelle de panique commençait à germer. Le jeune garçon était incapable de penser correctement. Il était censé dire quoi ? Cette question tournait en boucle dans sa tête. Pendant une minute, deux minutes, un silence gênant s’installa entre les deux protagonistes. Lonàn aurait presque eu les larmes aux yeux –   presque pensait-il – tant il se trouvait dans des situations trop stressantes ces derniers temps. Il ne pouvait  même plus gérer un petit mensonge !

Lonàn commença lentement à se glisser sur le côté, portant un regard analytique sur toutes les possibilités de fuir qui s’offraient à lui. Il reposa son regard sur la Poufsouffle, qui hésitait sûrement à fuir aussi.

« Oui, on s’est déjà vus … Une fois ou deux … »

Alors que n’importe qui, dans cette situation, aurait songé à se barrer par la porte, comme quelqu’un de normal, Lonàn bloqua ses yeux sur la fenêtre entre ouverte. Bizarrement, cela lui semblait comme la meilleure idée du siècle ! Il se décala, contourna la jeune fille qui était de plus en plus intriguée …

« Ce fut un plaisir de te rencontrer, Anna … pour de vrai cette fois. … … Fin, non. Bref. Je vais y aller. Passe une bonne soirée ! Enfin, journée. Journée, plutôt … Quelle heure est-il ? … Bref. »

Lonàn alternait entre des paroles pour lui-même, des paroles pour elle et des paroles en l’air. Il devait avoir l’air d’un gros malade mental. Puis il recula, encore, encore, dos à la fenêtre … pour finalement s’y glisser, plus rapide que l’éclair. Je vous passe les détails de sa chute, la tête la première, dans la boue … Le jeune garçon se redressa et fila, tel un courant d’air, à travers les gens et les arbres. Oui, ce garçon est complètement jeté.  
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