Forbidden Journey
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 Famille Grant, quelques mois plus tôt.

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Nataliya M. Kataïev

Russkof dangereuse – TAKE CARE. DANGER

Nataliya M. Kataïev


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MessageSujet: Famille Grant, quelques mois plus tôt.   Famille Grant, quelques mois plus tôt. EmptyMar 25 Mar - 20:59

« Qu'est-ce que c'est la famille ? Des cœurs débordants d'amour ! »

Depuis le début, ça sentait le troll des montagnes cette affaire. Nataliya l’avait senti dès que Juliet Littleton avait prononcé les mots « repas de famille ». Mais relativisons, en ce qui la concernait, ce n’était pas si grave que ça : son père se contenterait de l’ignorer, partagé entre le dégoût du sang moldu qui courait dans ses veines et la honte de voir cette fille d’adultère avoir réussi à intégrer Serpentard, tâche à laquelle ses deux boulets de fils avaient échoués. Et comme dans toutes les familles, si le père n’en a pas après vous, alors vous êtes sauf. Presque.

C’était sans compter cet imbécile de Wilhem, qui avait toujours du mal à admettre la supériorité de sa demi-sœur. Il compensait cette jalousie mesquine en lui jouant des tours généralement bas et pas très recherchés. En comparaison, un troll était un être raffiné et intelligent, mais évitez de lui dire : ça pourrait briser son pauvre égo de Gryffondor de base. Alors Nataliya pouvait s’attendre à tout, et même si son instinct de Serpentard lui dictait de ne pas s’abaisser à réagir face à un être aussi minable, elle n’a pas pu s’empêcher de lécher sa tranche de pain quand personne ne regardait. Dégueulasse ? Certainement. Mettez ça sur les origines russes.

Puis il y avait Daniel. C’était un brave gosse ce petit, vraiment. Imaginez un peu le tableau : les seuls modèles masculins de la maisons étant un père Serpentard et un peu trop imbus de sa personne et un frère Gryffondor complexé et un peu rebelle dans l’âme (comme un môme qui ferait sa crise d’adolescence à vie en fait), c’était un miracle que ce petit soit devenu ce qu’il était. Alors oui, il avait ses défauts : la virilité était un mot banni de son vocabulaire et même s’il était bien au courant qu’il avait un cerveau, il n’avait pas l’air de réaliser que les autres le savaient… Mais c’était un chouette type. En tout cas, c’était le frère préféré de Nataliya, loin de tous les hommes russes qu’elle avait pu rencontrer jusqu’à présents (oui, seuls les hommes russes comptent, à ce qu’elle avait pu voir des anglais, ils étaient tous complètement frappadingue), pourtant elle savait s’en accommoder. C’était une Serpentard, et elle ne se contentait que de l’excellence : et elle comptait bien aider Daniel à travailler ce point de sa personnalité.

Puis au milieu de cette bande de joyeux drilles, il y avait Juliet Littleton, qui croyait encore en quelques valeurs familiales un peu décalées après un adultère, avoir laissé son premier fils se faire lobotomiser le cerveau par cet étrange homme qui lui servait de père, et après avoir sur-couvé le petit dernier qui passerait probablement sa vie terré dans un trou de souris, terrorisé du monde extérieur. Oui, y avait pas à dire, c’était une famille tout ce qu’il y avait de plus commune et charmante, et Nataliya était fière d’en faire parti. Non, je rigole. Parfois, elle repensait à sa vie en Russie. Elle vivait avec son père, peignait toute la journée, construisait des cabanes dans les bois et apprivoisaient des oiseaux. Ca, c’était la belle vie. Comment est-ce qu’elle avait pu tomber dans ce troupeau de bœuf persuadé de constituer l’élite du monde des sorciers ? Cette période de transition était extrêmement floue dans sa tête, mais c’était sa vie maintenant.

Juliet éleva la voix pour rompre le silence gêné qui s’était installé, ponctué de bruit de mastications trop sonores et de couverts qui s’entrechoquaient :

« Tiens, je sais pas si vous êtes au courant de cette histoire ! Il parait que le chat de la voisine a disparu… La pauvre, elle doit être absolument bouleversée. J’espère qu’on le retrouvera.»


Nataliya était plutôt affligée de voir à quelle tentative minable sa mère pouvait avoir recourt pour donner l’illusion d’une vraie conversation chaleureuse à table. Franchement, à quoi pouvait-elle bien s’attendre ? Nataliya essaya pourtant d’aller dans son sens, certaine qu’aucun de ses frères, et encore moins son beau-père, n’auraient la subtilité nécessaire pour répondre :

« Wilhem, on t’as déjà dit d’arrêter de torturer les animaux, non ? »

Oui, bon, d’accord, pour la subtilité on repassera. Mais Nataliya était pourtant persuadée d’avoir fait preuve d’une finesse incroyable : elle avait évité tous les mots tabous. Parce que oui, il y a certains mots qu’il vaut mieux taire dans cette maison, comme Gryffondor, Poufsouffle, moldu, sang-mêlé, cracmol, Sainte-Mangouste, Mangemorts et j’en passe. Et il est également des sujets qu’on évite d’aborder : la compassion, la notion d’égalité, l’amour, la fraternité, la camaraderie, l’entraide, la citoyenneté, l’honnêteté, la justice, l’honneur, par exemple. Et rien que pour avoir évité tout ça, Nataliya aurait bien mérité une médaille.
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Wilhem Grant

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MessageSujet: Re: Famille Grant, quelques mois plus tôt.   Famille Grant, quelques mois plus tôt. EmptyMer 26 Mar - 19:29

"Nataliya Miloslava Kataïev" Trois noms, une emmerde. Dès que cette chose a passé la porte de notre maison, j'ai su que quelque chose n'allait pas. Ça se sentait dans l'attitude de Juliet, qui avait l'air de tout sauf d'aller bien depuis une petite semaine. Une aubaine pour moi; je pouvais faire à peu près tout ce que je voulais sans me prendre le moindre sermon! Seulement voila. Il fallait qu'elle ramène cette mi-sorcière mi-Russe chez nous. Des sang-purs. Au premier regard, j'ai su qu'elle n'allait rien m'apporter d'autre que des embrouilles. Et le fin du fin, c'est que mon père a décidé de ne pas se mêler de cette histoire, me laissant seul contre une femme déjantée qui espère encore avoir une vie normale, une demi-soeur qui ne comprend pas un mot d'anglais, et un idiot de pouffsouffle qui avait rejoint leur camp par défaut. Et parce qu'il a été élevé par Juliet aussi. Contrairement à moi, lui fait partie intégrante de son armée de bisounours. Ridicule.

Et me voila donc bloqué dans cette prison pendant de longues semaines avec pour seule compagnie une infidèle, deux idiots, et un père boudant dans son bureau. Les meilleures vacances de ma vie. Vraiment. Enfin, je critique, je critique, mais ça devenait drôle, petit à petit. Plus ça allait, et plus je m'amusais à gâcher la vie de l'autre Russe! Un expelliarmus sur sa tasse quand elle boit le matin par exemple, ou encore un aguamenti lorsqu'elle se sèche les cheveux. De simples sorts, des bêtises de gamins, mais qui correspondent parfaitement au niveau de Nataliya.

Parfois, comme aujourd'hui, le dîner se passait tranquillement. Jusqu'à un certain point. Nous mangions tous tranquillement avec un fond musical très raffiné; bruits de couverts et de mastications de cette chère Russian Girl. A se demander si elle a jamais reçu une éducation celle-là. Puis voila, Juliet recommença. Elle essayait encore de faire la discussion. Quand comprendra-t-elle que son rêve d'avoir une famille unie est parti pour toujours dès qu'elle en partie en Russie pour pondre l'autre folle?

« Tiens, je sais pas si vous êtes au courant de cette histoire ! Il parait que le chat de la voisine a disparu… La pauvre, elle doit être absolument bouleversée. J’espère qu’on le retrouvera.»

Et on est repartis, encore un de ses faits divers à la con. On sait tous que ce chat se perd tous les jours, et qu'il revient chez lui tous les soirs, pourquoi est-ce qu'on en parle encore comme si c'était un fait exceptionnel que la disparition journalière d'un chat?

« Wilhem, on t’as déjà dit d’arrêter de torturer les animaux, non ? »

Hahaha. Très spirituel. Encore et encore la même blague. "gnagnagna torture gnagnagna Wilhem c'est pas bien gnagnagnagna j'suis débile parce que je suis Russe gnagnagna"

« J'ai arrêté de torturer les chats quand j'ai eu mon propre singe venu directement de Russie à torturer, désolé. Par contre, demandez à Danny, on sait jamais, il peut très bien l'avoir mangé, étant donné son intelligence. »

Voila. La guerre était déclenchée. Pour la troisième fois de la journée.
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Daniel Grant

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MessageSujet: Re: Famille Grant, quelques mois plus tôt.   Famille Grant, quelques mois plus tôt. EmptyMer 26 Mar - 20:51

Depuis que Nataliya était arrivée, les choses avaient quelque peu changé. Bon, à table, ce n'était pas la fille la plus élégante qui soit et ne parlait quasiment pas anglais, mais ça avait le don d’agacer Wilhem -et aussi de le dégoûter d'après la charmante expression faciale qui se dessinait sur son visage lorsqu'il l'apercevait- et moi, ça me faisait intérieurement rire. Il passe son temps à la critiquer, mais lui ne s'est pas regardé : un Serpentard raté qui n'assume pas d'être entré dans la maison des braves au grand coeur. Peut être qu'un jour il s'apercevra lui même qu'il est quelqu'un de bien... J'ai de l'espoir. Peut-être trop.
En attendant, il se pavanait et nous regardait de son petit air supérieur pour impressionner son père, tel un caniche courant après son os. Il ne ratait pas une seule occasion de se faire remarquer, et il n'hésitait pas à titiller ma sœur pour ça. Faire exploser sa tasse quand elle buvait du thé, il adorait ça. Mais elle le lui rendait bien, et avec ses habitudes bien à elle, elle crachait dans son assiette dès qu'il avait le dos tourné. Un peu crade, mais au final, ça se vaut. Pendant ce temps là, moi, j'avais un peu la paix.
Ma mère tentait, pour la énième fois, de lancer la conversation.

"-Tiens, je sais pas si vous êtes au courant de cette histoire ! Il parait que le chat de la voisine a disparu… La pauvre, elle doit être absolument bouleversée. J’espère qu’on le retrouvera."


Le problème, avec ma mère, c'est que c'est toujours la même chose : un sujet inintéressant, mais avec pleins de possibilités. Cette fois, c'était le chat de la voisine qui, on le savait tous, revenait tous les soirs au bercail pour avoir sa gamelle. Enfin régulièrement, vu que ce chat n'est pas très futé, c'est moi qui le ramène après qu'il se soit coincé dans un grillage. Il faudrait qu'il mange moins, mais je me vois mal aller voir la vieille voisine pour lui faire la remarque. La voix de Nat' me tirait de mes pensées :

" Wilhem, on t’as déjà dit d’arrêter de torturer les animaux, non ? "

Ah, oui, ça. Wilhem aime bien. Enfin il ne l'a pas fait souvent, mais il l'a fait et trouvait ça vachement drôle. Pauvres bêtes. Adam était fier de lui, mais ma mère l'avait empêché de continuer dès qu'elle l'avait vu. A la place il me lançait divers sortilèges inoffensifs. Et ma mère, bénie soit-elle, ne s'est jamais lassée du sort de nettoyage pour faire évaporer le contenu de mon estomac élégamment et gracieusement ressorti par mon orifice buccal sous ses charmants sortilèges.

" J'ai arrêté de torturer les chats quand j'ai eu mon propre singe venu directement de Russie à torturer, désolé. Par contre, demandez à Danny, on sait jamais, il peut très bien l'avoir mangé, étant donné son intelligence. "

Très fin, comme blague sur le singe. Je soupirai. J'y avais échappé plus que de coutume, mais chassez le naturel et il revient au galop... C'était mon tour. Je ne savais pas trop quoi répondre à ce genre de choses et, généralement, je me contentais de ne pas répondre. Mais avec Nataliya, si je ne disais rien, il était sur qu'elle me trouverait à la fin du repas pour me faire un énième speech sur ma faiblesse de caractère. Le strict minimum devrait suffire... J'espère.

" Poufsouffle n'est pas synonyme de stupidité mais d'humilité. A Gryffondor par contre, on leur reproche leur manque de réflexion
avant l'action. Chez les Serpentards, c'est plus prémédité, ce qui est une assez bonne qualité, admets le, mais toi... Non. Tu es bien de Gryffondor, après tout ce n'est pas pour rien que tu portes le rouge et non pas le vert."


Je n'avais pas osé développer plus la chose, mais ça, ça devrait suffir à lui faire voir rouge très rapidement. Wilhem avait terriblement honte d'être chez les braves au grand coeur et ce sujet était un grand tabou chez lui. J'aurai mieux faitde me taire, le regret et la peur envahissaient déjà tout mon corps. Pourquoi j'ai dis ça moi, je suis pas un kamikaze !
Je venais de lâcher une bombe atomique au dessus de la table.
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Nataliya M. Kataïev

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MessageSujet: Re: Famille Grant, quelques mois plus tôt.   Famille Grant, quelques mois plus tôt. EmptyJeu 27 Mar - 13:17

Sans qu’elle puisse expliquer pourquoi, l’idée de se taper une barre sur la table la démangeait. Tout avait commencé lorsque Wilhem l’avait comparé à un singe. Enfin, non, cette partie là ne la faisait pas franchement rire. Surtout que pour un mec, il avait clairement une pilosité limitée… Mais Nataliya se dit que c’était soit parce qu’il était assez précieux pour s’épiler, soit qu’en fait, il avait une pilosité normale mais qu’à côté du modèle de l’homme russe bien viril qu’elle avait toujours connu, il aurait toujours l’air d’un bébé sur tous les points. Mais revenons-en à nos moutons, le côté trop bourgeois de Wilhem ne lui donnait pas envie de rire (encore que…), c’était lorsqu’il avait prononcé le mot torture que tout avait commencé. Ce terme l’avait tout de suite mise mal à l’aise ; et sans qu’elle puisse l’expliquer, elle avait envie de lui balancé à la figure qu’il ne savait rien de la torture et que quoiqu’il lui fasse, il n’arriverait jamais à la cheville de… elle n’en savait rien, à vrai dire. Mais ce mélange d’amertume et de rancœur provoqua chez elle un rictus, marque d’un rire cynique qu’elle gardait pour elle. Je vous rappelle qu’elle est russe, et on a la classe ou on l’a pas. Et Nataliya n’en avait pas tant que ça, c’est vrai, mais quand même.

Puis ce fut au tour de Daniel de vouloir la faire rire. Ce petit avait du talent, ou en tout cas une sacrée bonne intuition : je vous laisse penser au savon que lui aurait passé Nataliya si il avait laissé couler. Vous savez, elle ne croit pas trop à tous ces préjugés sur les différentes maisons de Poudlard, (c’est bon pour ces trolls qui n’ont rien d’autres à faire de leur vie comme Wilhem), mais quitte à fréquenter un Poufsouffle, il fallait qu’il ait de l’envergure. Ne pas se laisser faire était la base de tout, et elle n’était pas peu fière d’avoir inculqué ce principe à son demi-frère cadet. Alors oui, Wilhem n’était pas une cible facile : il passait largement outre l’interdiction de faire la magie en dehors de l’école grâce à la bénédiction du padre pour mener la vie dure à sa fratrie ; et si Nataliya et Daniel ne risquaient pas non plus grand-chose à riposter puisque Juliet serait certainement prête à fermer les yeux sur leur effraction au règlement si besoin était, tous deux savaient qu’ils ne disposaient pas des pleins pouvoirs. Surtout que le père de famille était prêt à mener la vie dure à Juliet s’il le fallait, tellement c’était une ordure. A vrai dire, Nataliya ne savait pas si elle devait être fière ou dégoûtée d’appartenir à la même maison de Poudlard que ce rustre.

Mais nous divaguons, encore une fois. Nous parlions de Daniel et de sa naïveté, qui mélangeait audace et stratégie. Attaquer Wilhem sur sa maison, c’était quelque chose… d’absolument comique, ne mentons pas : Nataliya adorait se prêter à ce jeu malsain. Elle eut encore une fois l’occasion de se délecter du changement d’expression sur le visage de son frère adoré. C’était vraiment quelque chose : d’abord ses sourcils se fronçaient légèrement, mais pas trop, de sorte à ce que le nerf avait tendance à lâcher de temps en temps et faire sautiller son sourcil (oui, c’est hyper drôle sur sa face de troll) ; puis ses lèvres se pinçaient, signe de ce tempérament trop bourgeois qui l’habitait, et il devenait de plus en plus rouge ; alors seulement, il fermait les yeux, respirait doucement et tentait de se reprendre. Ca devait en demander beaucoup à son âme de Gryffondor de ne pas exploser, c’en était d’autant plus drôle si vous voulez tout savoir. Mais ça marquait également la limite à ne pas dépasser. Si Nataliya ne réagissait pas maintenant, alors son frère allait se faire massacrer sous l’œil désespéré de Juliet qui regardait la scène, dépitée.

Nataliya était quelque part tentée de restée impassible : de fait, Wilhem se serait ridiculisé et Daniel aurait eu une chance de prouver sa valeur. Mais elle le savait : ça allait virer au carnage et Juliet allait encore sortir de table pour aller s’exiler dans le jardin et se demander si elle ne devait pas entamer une thérapie de famille, et pitié, tout mais pas ça. Alors Nataliya écouta ses instincts slaves les plus primaires et fit ce que toute grande dame russe faisait pour sauver l’honneur lorsque la situation l’exigeait : elle donna un coup de poing dans les abdos de son ainé. C’est vrai qu’en plein repas, ce n’était pas très gracieux puisque ce dernier manqua de s’étouffer et que plusieurs aliments déjà mâchés retournèrent droit dans son assiette (et bon appétit !). Pourtant, soyez en certains, elle avait tout calculé : s’attirer les foudres de son frère faisait parti de son plan, et ce n’est pas la présence de Juliet qui ferait pression sur lui. Alors quitte à avoir commencé, autant en rajouter. Sous l’œil meurtrier de ce dernier (par Salazar Serpentard lui-même, elle devrait prendre une photo), elle lui asséna une grande tape dans le dos. Dans l’esprit d’un anglais, ça ressemblait étrangement à je te voue une haine profonde et je me retiens de te faire souffrir davantage, mais dans l’esprit singulier d’une russe pur sang, c’était plus de l’ordre de Eh poto, elle est bien bonne !.

« Bah, fais pas cette figure loulou, j’ai cru que tu t’étouffais ! Tu sais que je t’aime fort au fond ! T’es mon adoré-frère ! »

D’accord, elle était un peu prise dans le feu de l’action, jugez-en par ses fautes de langue qu’elle n’avait même pas pris la peine de masquer. Mais ça prenait une tournure intéressante, alors pourquoi se priver ?
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MessageSujet: Re: Famille Grant, quelques mois plus tôt.   Famille Grant, quelques mois plus tôt. EmptySam 29 Mar - 16:17

"Kaboum". C'était le bruit de la micro bombe nucléaire qui s'était déclenchée dans ma tête à l'instant même où ce simplet a osé prendre la parole. Et quand est-ce qu'il a appris à construire une phrase normale et raisonnée, ce poufsouffle de malheur? Dans mes souvenirs, la seule chose qu'il arrivait à dire était semblable à un "arrêteuuh". Et là, ce petit merdeux se met à se rebeller. Ca doit sûrement encore être la faute à Nataliya. Depuis qu'elle est là, rien ne va plus! C'est elle la vraie menace. Elle qui remue l'esprit de mon petit frère. Elle qui vient foutre le bordel dans MA maison! Et malheureusement, je ne pouvais rien y faire. Rien, à part tout tenter pour qu'elle parte de son plein gré. Et entre nous, cette entreprise risque de s'avérer difficile.

Pour chaque coup que je lui assénais, elle m'en rendait deux, et pour chacun de ceux qu'elle me rendait, elle en recevait trois de plus. Et ainsi de suite. C'était une guerre sans fin, entre elle et moi, une guerre pathétique, où j'avais l'avatange de par mon expérience bien supérieure au niveau de la magie, et au fait que je ne m'en tenais pas aux règles concernant l'utilisation de la magie en dehors de cette fichue école. Toutefois, ele avait derrière elle son fidèle caniche, ainsi que Juliet, et c'était cette dernière qui pouvait vraiment faire la différence, même si jusque là, elle était restée plutôt passive, à l'instar de mon père.

En l'instant présent, sa réponse à ma pique précédente fut un grand coup de poing dans le ventre, suivi d'un tape dans le dos. La violence était tout ce qu'elle était capable de procurer, en digne russe qu'elle était. Violence, alcool et drogue semblent être les maîtres mots de sa sainte patrie. Et vu son caractère, elle n'y échappait sûrement pas!

« Bah, fais pas cette figure loulou, j’ai cru que tu t’étouffais ! Tu sais que je t’aime fort au fond ! T’es mon adoré-frère ! »

Hahaha. Si seulement elle savait à quelle point elle était foutue, elle s'éloignerait très vite. Mais non, elle était confiante, un peu trop peut-être. Vous connaissez le dicton? Vous savez "Oeil pour oeil, dent pour dent"... j'ai décidé d'y ajouter une petite partie qui lui donne un petit charme supplémentaire.

« On dit souvent qu'il faut vaincre le feu par le feu... je suppose que ça marche aussi pour la violence du coup? »

Par la suite, je pourrai toujours plaider que le "pétrificus totalus" est sorti tout seul de ma baguette! Et de même pour les flamèches que je fis danser devant les yeux de cette chère Nataliya.

« CA SUFFIIIIIIIIIIIIIT!»

Ca y est. Juliet est en rogne il semblerait. Depuis le début des vacances, j'essayais d'énerver cette sainte, qui se croit bonne mère et qui désirait juste être gentille avec tout le monde. Et c'était chose faite! Le seul côté négatif de la chose, c'est que du coup, elle se leva, arracha ma baguette, ainsi que celle de Nataliya, annula mes sorts, et parti avec, pleurer dans sa chambre et réfléchir à pourquoi et comment les choses avaient pu tourner ainsi. Un jour, peut-être, elle se rendra compte que son adultère joue pour beaucoup dans la situation actuelle.

« Tant que vous ne serez pas calmés, vous ne toucherez plus à ces baguettes!»

Eut-elle le temps de crier dans un sanglot, tout en montant les escaliers menant à sa chambre.


Dernière édition par Wilhem Grant le Dim 30 Mar - 0:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Famille Grant, quelques mois plus tôt.   Famille Grant, quelques mois plus tôt. EmptySam 29 Mar - 21:14

Je crois qu'au moment au j'avais parlé de la Maison de Wilhem, j'avais signé en même temps signé mon arrêt de mort, sans pour autant avoir rédigé mon testament. La tête de mon frère se décomposait peu à peu, comme si je l'avais profondément humilié, ce qui, je crois, était le cas. Ses sourcils froncés lui donnaient ce regard effrayant qui dit "je vais faire des guirlandes avec tes entrailles et des boules de Noël avec tes yeux et tes [censured]".
Wilhem avait une légère tendance à l'impulsivité et son sourcil le retranscrivait bien : il sautait de temps en temps. Une grosse veine apparaissait sur son front, signe qu'il était en train d'imploser et que je devrai me mettre à courir très vite. Ensuite il pinçait les lèvres et fermait les yeux pour essayer de se contenir, sûrement pour réfléchir à ce qu'il me ferait subir pour ça..
Mes muscles se tendaient, j'étais prêt à courir le plus vite possible afin d'échapper à n'importe quoi venant de lui. Au moment ou je croyais que mon frère allait sauter par dessus la table pour m'étrangler, je me levais à moitié pour courir hors de cette maison de fous. Heureusement, pile à ce moment Wilhem recracha tout ce qu'il avait dans la bouche et s'étouffait. Nat', que je soupçonnais de lui avoir filé son poing dans le bide, lui tapait le dos en souriant :

"Bah, fais pas cette figure loulou, j’ai cru que tu t’étouffais ! Tu sais que je t’aime fort au fond !
T’es mon adoré-frère !"


Nat' avait sourit en entendant mes propos, ce qui signifiait qu'elle ne me ferait pas son speech sur ma faiblesse de caractère et en prime, elle s'occupait de Wil' ! J'allais donc vivre et pouvoir continuer à manger ! Ces deux là avaient commencé à se battre comme des enfants, et moi, qui était donc vivant et sauf, cela me faisait sourire. Je devais avoir une tête d'idiot et n'importe qui aurait pu voir mes molaires -non pas qu'elles soient sales, mais cela reste tout de même intime -.
Chaque fois que Wil frappait Nat, Nat frappait en double. Et à chaque fois que Nat frappait en double, Wil frappait en triple. Et à chaque fois que Wil frappait en triple, Nat frappait en quadruple. Enfin vous avez compris l'idée. Du coup quand Nat a fait en sorte qu'il s'étouffe, il fallait s'attendre à ce que Wil pète vraiment une durite.
Moi je continuais de sourire en pensant à tout ce que j'allais pouvoir faire après le repas (si je m'enfuyais assez vite et que la situation se retournait pas contre moi au dernier moment bien sur) : aller m'exercer au piano pour consoler ma mère qui allait inévitablement pleurer une de fois de plus, soit sur la terasse, soit dans sa chambre, m'enfuir à une heure du matin en skate et aller m'installer confortablement sur la colline et admirer les étoiles en mangeant un cupcake... Penser à profiter du fait que cette fois, Wil ne s'en prenait pas à moi.
On me sortit de mes pensées quand la baguette de mon cher frangin sortie de sous la table. Celle de Nat sortie quasiment en même temps, et là, j'ai vraiment commencé à flipper. Pour Nat. S'ils commençaient un duel maintenant, mon père ne ferait rien, ma mère serait pétrifiée, et moi, j'ai pas le niveau pour interférer. Nat ne l'avait pas non plus, il était clair que Wil la surpassait à ce niveau là. Nat était largement plus intelligente, mais elle venait de débarquer et n'y connaissait pas grand chose, ni en anglais, ni en magie...
Et donc le soucis à ce moment là, c'est que ce que je redoutais est arrivé. Wil a pétrifié Nat'. Je m'arrêtais de mâcher et retenais ma respiration. Quelques flammes sortirent de la baguette de mon frère pour aller narguer Nat', qui était maintenant en assez mauvaise posture... La terreur qui s'emparait de moi commençait à se faire bien sentir.


"CA SUFFIIIIIIIIIIIIIT!"

Sauvés par le gong, comme on dit. Ma mère a pêté une durite à la place de Wil. La sortilège de Wil fut annulé en moins de temps qu'il ne faut pour le dire par ma mère, et leurs deux baguettes disparurent dans ses mains. Ma mère elle-même disparut au deuxième étage, elle courrait en pleurant dans sa chambre. Elle leur hurlait depuis les escaliers :

"Tant que vous ne serez pas calmés, vous ne toucherez plus à ces baguettes!"

Joyeux. Personnellement je me contentais de garder le silence, la tête baissée et de continuer de manger. Soyons réalistes, si je m'avisais de faire le moindre mouvement de trop ou de dire quoi que ce soit, Wil en profiterait. D'ailleurs s'il ne m'arrachait pas la tête avec ses dents, ce serait un miracle. Mais bon, je suis saint et sauf, et ça, ça vaut tout l'or du monde !
Du coup je bouffais comme un joyeux luron en souriant de toutes mes dents. (Oui, bon, ce n'est pas forcément super élégant mais voilà.)
Bon, admettons le, ça aurait été mieux si mon père ne s'était pas décidé à se réveiller de sa torpeur habituelle...

"Daniel. Tu vas gentiment sortir ta baguette, et la donner à mon fils. Maintenant."

Immobilisé. J'étais totalement immobilisé, pétrifié, livide et le monde commençait à tourner autour de moi. Essayez d'imaginer Sid de l'âge de glace, en version propre, humaine et congelée. Vous savez donc exactement à quoi je ressemblais à ce moment là. J'appellais Nat' au secours du regard. Qu'est-ce que j'allais faire ? Non seulement il parlait de moi comme d'un illustre inconnu, mais en plus il m'ordonnait de faire en sorte que mon frère me détruise, et détruise ma soeur en même temps -ainsi que tout le reste du salon-.
Je sortais ma baguette et serrait mes doigts autour du manche. La question était de savoir si j'allais défier mon père, avec aucune chance de m'en sortir, ou obéir et mettre en danger ma soeur ainsi que moi même...
Je ne sais absolument pas ce qu'elle aurait fait à ma place, car aucune des deux options n'inspire une happy ending. Je dirai même que ça inspirait plutôt une troisième guerre mondiale et que le salon allait se transformer en No Man's Land. Avec des morceaux de repas éparpillés un peu partout en plus des différentes parties de mon corps.
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Nataliya M. Kataïev

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MessageSujet: Re: Famille Grant, quelques mois plus tôt.   Famille Grant, quelques mois plus tôt. EmptyDim 30 Mar - 11:26

Ca aurait pu prendre une tournure fichtrement intéressante si Wilhem n’avait pas la capacité intellectuelle d’une goule invertébrée. Non mais franchement, comment Nataliya et lui pouvaient-ils avoir, même partiellement, le même sang ? Honnêtement, ce n’était pas étonnant qu’il ait fini à Gryffondor : ce gamin était incapable de rester calme et de réfléchir. Alors forcément, on l’envoie dans la maison des têtes brûlées, où les instincts les plus primaires prennent le dessus sur l’intelligence. Voilà comment ce troll s’est décidé à sortir sa baguette pour lancer un sort de pétrification à Nataliya. Rien que ça. Imaginez un peu cette frustration tangible à l’idée de ne plus pouvoir bouger un seul de ses muscles.

C’est donc parfaitement immobile que Nataliya assista à l’intervention de Juliet qui prit leurs deux baguettes –franchement, pourquoi se donner la peine de la sienne alors qu’elle maitrisait à peine la magie ?– , et partit dans sa chambre. Alors oui, la jeune brunette s’imaginait déjà la scène au fur et à mesure que ses muscles commençaient à se détendre : Juliet Littleton allait pleurer, se remettre en question pendant des heures et passer un moment sacrément désagréable. Si Nataliya avait été plus proche de sa mère, elle aurait pu aller la voir, mais la vérité, c’est qu’elle avait bien conscience qu’elle était ici par défaut et pas parce qu’elle y avait sa place. Elle savait bien que son cœur était resté en Russie, et elle n’aurait pas la force de prétendre le contraire face à la femme qui avait la gentillesse de l’héberger, même dans si c’était dans la même demeure que ce troll de Wilhem.

Enfin, lorsque Nataliya supposa que tous ses muscles s’étaient finalement détendus et qu’elle allait pouvoir retrouver une mobilité quasiment complète, elle sentit une fois de plus tous ses muscles se crisper lorsque le père de ses frères fit entendre le son de sa désagréable voix. Par la barbe de Merlin, elle avait presque oublié sa présence ! Cet homme était un monstre vivant, on raconte que dans sa jeunesse, il avait rejoint les rangs des Mangemorts. Nataliya savait que ce n’était pas qu’une rumeur : elle avait vu la Marque Noire de ses propres yeux, mais on l’avait gracié puisqu’il avait admis avoir agi sous l’influence oppressive de ses propres parents. On peut imaginer sans peine qu’il avait suivi le modèle qu’il avait eu donc, rien qu’à voir la façon dont il s’adressait à Daniel comme s’il n’était pas son fils. Alors quand ce psychopathe lui demanda de donner sa baguette, on peut comprendre que Nataliya ne sentit son sang ne faire qu’un tour.

Immédiatement, Nataliya décocha un regard noir à son cadet : elle le savait, la loyauté de Poufsouffle prendrait le dessus, et elle savait qu’elle irait très certainement vers elle ; alors ce n’était pas pour lui faire comprendre de faire le bon choix, c’était pour qu’il comprenne de la boucler parce que ce n’était pas le moment de se faire remarquer. C’était à Nataliya d’agir, après tout c’était pour sauver sa peau à elle, donc pas de raison d’envoyer Danny au casse-pipe et de morfler doublement par la suite. Ces dans ses moments là qu’elle sentait tous ses instincts de Serpentard prendre le dessus : elle n’était pas décidée à se laisser faire, et quoiqu’il lui en coûte, elle agirait… Toujours dans la classe (enfin, vous avez compris l’idée, disons qu’elle n’allait pas lui vomir dessus quoi) la plus totale. Aussi lasse qu’en colère, elle se leva de sa chaise et se plaça juste derrière Wilhem. Elle posa ses deux mains sur ses épaules, probablement aussi répugnée que lui à la simple idée d’un contact physique avec cette goule décharnée.

« Mais oui, vas-y, montre nous ce que tu peux faire ! C’est bien connu que c’est de la graine de grandeur chez Gryffondor, pas vrai Wil ? »

De plus en plus irritée, la jeune sorcière n’hésita pas à planter ses doigts et ses ongles dans les épaules de son frère.

« Maintenant écoute moi bien espèce de ver de terre : j’ai pas demandé à être ici et encore moins à voir ta face de troll tous les jours. Alors arrête de rejeter la faute sur les autres comme un môme et prends sur toi tu veux ? Grandis un peu, Wilhem. »

C’était risqué. Plutôt beaucoup en fait. Mais osez nier qu’elle a raison ? Voilà, c’est bien ce que je pensais. Franchement, des fois on se demande comment Daniel a pu être le cadet. Probablement que Wilhem était une erreur et qu’il n’aurait jamais du naitre, il a du prendre la place de son frère dès le début. Et manquer les gênes de Juliet. Et rater sa vie aussi dans la foulée. Et pourrir celle des autres. Mais on savait tous que ce n’était pas totalement sa faute… Alors quitte à foncer dans le mur, autant le faire avec panache : Nataliya lâcha violemment le Gryffondor pour se placer face à son beau-père.

« Mais je comprends, ça doit pas être facile de vivre dans la même piaule qu’un ex Mangemort qui a jamais rien fait de sa vie hein. Parce que la Marque Noire c’est bien beau, mais jouer à torturer les moldus comme un môme siphonné torturerait un chat, ça aide pas à élever son rejeton. Même pas foutu de l’envoyer chez Serpentard, et ça veut donner des ordres. Ben mon vieux, c’est pas demain la veille. »

Nataliya avait déjà frôlé la mort à plusieurs occasions, mais jamais aussi prêt que maintenant. Pourtant, elle n’avait pas peur. Comment pourrait-elle avoir peur de ça ? Aller, rangez les serpentins, la fête est fini. Marre de jouer avec le feu avec des mômes arriérés. Sans un regard pour ses deux bourreaux, Nataliya prit son assiette et ses couverts et prit calmement le chemin de sa chambre. Sans se retourner, elle interpella Daniel pour qu’il la suive. Le laisser ici tout seul, c’était du suicide. Et que Wilhem ou son paternel tentent de faire le moindre geste pour la rattraper ou contre son cadet, on allait rire. Parce qu’au fond, ses instincts de Serpentard n’attendaient que ça : que le monde tourne autour d’elle ; sans qu’elle n’en ait absolument rien à foutre en même temps.
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MessageSujet: Re: Famille Grant, quelques mois plus tôt.   Famille Grant, quelques mois plus tôt. EmptyDim 30 Mar - 14:15

«Daniel. Tu vas gentiment sortir ta baguette, et la donner à mon fils. Maintenant.»
Aaaah, cette voix suave, si familière, si belle, si encourageante! C'est elle qui m'a accompagné toute ma vie, c'est elle qui m'a remis sur le droit chemin quand je me prenais d'affection pour l'un de ces gens qui constituent la racaille de ce monde! Le simple fait de l'entendre me rendait extrêmement joyeux et me terrorisait en même temps. C'était un phénomène assez complexe à expliquer. J'étais certain d'aimer mon père comme n'importe quel fils devrait le faire, et pourtant, je sentais une grande haine, accompagnée d'une peur profonde lorsque je le voyais ou l'entendais. Et ce, même si, comme en l'instant présent, il ne s'occupait que de mon bien être.

Ce sentiments m'ammenait parfois à douter de ma haine envers ces créatures inférieures qui osent s'appeler eux-mêmes "humains". Mais rassurez-vous, ça ne dure jamais. Je me rend généralement vite compte que la seule vérité est celle qui m'a été inculquée par Père. Et que si ce dernier se rendait compte que j'ai un jour douté de lui, il me ferait exécuter sur le champ.

Puis Nataliya me tira de mes pensées en tentant le tout pour le tout, histoire de sauver Daniel d'un choix cornellien.

« Maintenant écoute moi bien espèce de ver de terre : j’ai pas demandé à être ici et encore moins à voir ta face de troll tous les jours. Alors arrête de rejeter la faute sur les autres comme un môme et prends sur toi tu veux ? Grandis un peu, Wilhem. » dit-elle, laissant une marque ensanglantée dans mon épaule. « Mais je comprends, ça doit pas être facile de vivre dans la même piaule qu’un ex Mangemort qui a jamais rien fait de sa vie hein. Parce que la Marque Noire c’est bien beau, mais jouer à torturer les moldus comme un môme siphonné torturerait un chat, ça aide pas à élever son rejeton. Même pas foutu de l’envoyer chez Serpentard, et ça veut donner des ordres. Ben mon vieux, c’est pas demain la veille. »

Il y a des jours, où je ne comprends pas le monde. En ce moment même, c'était elle qui agissait inconsciemment, telle une gryffondor! Alors pourquoi, pourquoi est-ce elle qui fait partie des serpentards! Une phrase résonna alors dans ma tête. Un phrase que mon père avait l'habitude de me rappeler sans cesse. *Ne laisse jamais s'enfuir une proie, Wilhem.* Je ne pouvais alors plus me contrôler, l'instinct écrasa ma volonté, et lorsque Nataliya tenta une sortie, essayant d'emmener Daniel avec elle, je bondi sur ce dernier sous le regard approbateur de mon paternel. Lui arrachant sa baguette, je la pointai alors sur le poufsouffle, et criai à Nataliya, une rage profonde et incontrôlable dans la voix et dans les yeux:

« Un pas de plus, et tu le regretteras, Nataliya Kataïev!»
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MessageSujet: Re: Famille Grant, quelques mois plus tôt.   Famille Grant, quelques mois plus tôt. EmptyMar 1 Avr - 22:30

Mon sang se glaçait dans mes veines, j'hésitais encore entre filer ma baguette à mon frère et m'enfuire en courant ou alors me dresser contre lui et mourir. Mais je refusais catégoriquement la première option parce que c'était délaisser ma soeur, et il en était hors de question. Je m'apprêtais donc à ouvrir la bouche et répondre un simple "Non." à mon père quand je croisai le regard noir de ma soeur qui signifie "tu la boucles sinon tu vas mourir dans d'atroces souffrances" -ce qui n'était pas faux en soi-.
Elle s'est levée, s'est approchée de Wilhem, a posé les mains sur ses épaules avec un air dégoutté bien visible et lui a dit :

"Mais oui, vas-y, montre nous ce que tu peux faire ! C’est bien connu que c’est de la graine de grandeur chez Gryffondor, pas vrai Wil ? "

Elle avait l'air un peu dangereuse d'un coup. J'avais reculé d'un pas pendant qu'elle enfoncait ses ongles dans les épaules de mon frère.

" Maintenant écoute moi bien espèce de ver de terre : j’ai pas demandé à être ici et encore moins à voir ta face de troll tous les jours. Alors arrête de rejeter la faute sur les autres comme un môme et prends sur toi tu veux ? Grandis un peu, Wilhem. "

Dire ça à Wilhem, et en plus devant notre père, c'était du suicide. Elle retira ses mains des épaules de Wilhem, qui semblait avoir eu un peu mal, et physiquement, et dans son fort intérieur -je veux dire, son égo-, puis elle se tourna vers Adam. Mon sang ne faisait qu'un tour, je me raidis d'un coup. Si dire ce genre de chose à Wilhem était du suicide, se tourner vers Adam avec l'air de dire quelque chose d'encore pire, c'était être masochiste ET suicidaire. Je fermais les yeux et me mis soudainement à prier. Non, pitié Nat', ne dit rien, ne dit rien, ne dit ri... Trop tard :

" Mais je comprends, ça doit pas être facile de vivre dans la même piaule qu’un ex Mangemort qui a jamais rien fait de sa vie hein. Parce que la Marque Noire c’est bien beau, mais jouer à torturer les moldus comme un môme siphonné torturerait un chat, ça aide pas à élever son rejeton. Même pas foutu de l’envoyer chez Serpentard, et ça veut donner des ordres. Ben mon vieux, c’est pas demain la veille. "

Et voilà, on allait tous mourir. Le monde s'effondrait autour de moi. Elle le regardait droit dans les yeux avant de se retourner, prendre son assiette, ses couverts et de partir en direction des escaliers qui mènent à sa chambre. Sa voix me rappela à l'ordre lorsqu'elle m'intima de la suivre. Ma baguette à la main, je commençais à la suivre quand Wilhem se rua sur moi. Une douleur aiguë me prit le bras et je ne pouvais pas bouger. Mon "père" regardait Wilhem d'un air satisfait pendant que mon frère m'arrachait ma baguette, qu'il pointait ensuite sur ma tempe. Un otage, j'étais un otage. La terreur emplit tout mon être lorsque je compris enfin ce qui m'arrivait. Wilhem allait me détruire, purement et simplement. Après m'avoir sûrement torturé sous les yeux de Nat', qui ne pourrait rien faire. Lorsque qu'après quelques secondes qui me parurent une éternité, Wilhem ouvrit la bouche, ce fut pour dire quelques mots à notre soeur.

" Un pas de plus, et tu le regretteras, Nataliya Kataïev!"

La haine et la colère se sentaient dans sa voix, dans ses yeux, dans sa posture. Tout de lui brulait de rage. Je ne l'avais encore jamais vu comme ça, mais en tout cas, ça faisait peur, très peur. Je commençais à trembler, à supplier Nat' du regard. Wilhem, dans cet état là, serait capable du pire. Et mon père ne ferait rien pour l'en empêcher. Il savait très bien que Wilhem pourrait me tuer, mais il n'en avait apparemment pas grand chose à faire. J'étais immobilisé, petrifé, impuissant. Ni Nat' ni moi n'avions d'issue. Ils étaient deux, armés, contre nous, désarmés.
Stupide, j'ai été stupide. Laisser ma baguette à portée de Wil' était tout simplement inconscient, et j'ai été trop bête pour y penser. Ma soeur et moi allions y passer, et c'était de ma faute.

" Nat... Va-t-en. Va-t-en, s'il-te-plaît, ne reste pas là. Tu ne peux rien faire, et je n'y échapperai pas, alors va-t-en !"

Les mots étaient sortis tout seul de ma bouche. Mais ils étaient vrais. J'allais payer le prix de mon insolence, et elle était impuissante. Il fallait qu'elle parte. Tout de suite. Elle aurait le temps de s'enfuir, courir chercher notre mère, hurler ne serait-ce qu'un appel au secours. La panique m'envahissait quand je compris que de toute façon, Nat, elle était têtue, et qu'en bonne serpentard qui se respecte, ne m'obéirait pas. Le coup de coude que j’assénais à Wil était très peu spectaculaire, mais j'avais visé en plein dans le nez. Ce qui avait eu pour effet de détourner quelques secondes l'attention d'Adam et de déconcerter Wil. Pas assez pour récupérer ma baguette et m'enfuir, mais assez pour
que j'ai le temps de hurler un mot à ma soeur :

"COURS !"

Un éclair de lumière rouge et un violent choc, le visage de mon père déformé par la colère, et puis trou noir.
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MessageSujet: Re: Famille Grant, quelques mois plus tôt.   Famille Grant, quelques mois plus tôt. EmptyJeu 3 Avr - 7:45

Nataliya Kataïev. Le tintement désagréable de ces mots prononcés par Wilhem firent comme un électrochoc à la principale concernée. Contenant l'instinct de colère qui rugissait en elle, Natailiya posa son assiette et se retouna calmement pour faire face à son troll de demi-frère. C'est alors qu'elle vit se matérialiser un de ces pires cauchemars : Wilhem menacer Daniel directement pour atteindre sa demi-soeur. Ce qu'elle constata en premier, ce fut l'immaturité de son aîné : c'était tout ce qu'il avait trouvé ? Eh ben mon vieux, c'est qu'il avait de la chance d'avoir été accepté chez Gryffondor lui. Puis la seconde chose qu'elle remarqua fut le détail qui aurait du la frapper directement : Wilhem avait une baguette, celle de Daniel. Eh ben là, franchement, ça commençait à sentir la croute de troll moisie (notez toute la classe de cette expression).

Le coeur de la baguette de Wilhem était une plume de Phénix. Pour avoir le même, Nataliya savait parfaitement ce que ça voulait dire. Ces baguettes ne changeaient pas facilement d'allégeance, et quand on connaissait un peu Danny, on savait qu'il devait entretenir un lien assez particulier avec sa baguette, et que celle ci ne seraient certainement pas prête à changer de propriétaire, même pour un sort un peu trop basique. Mais non, Wilhem n'était pas du genre à prendre ce genre de détail en compte, et ça pouvait très-très mal tourner. Tous les instincts de Serpentard de Nataliya lui hurlaient de sauver sa peau et de calmer le jeu : foncer dans le tas, c'était du suicide ; elle le savait, mais ça avait l'air d'avoir complètement échappé à Dan.

Lorsque ce petit faiblard avait presque supplier Nataliya de s'enfuir et de le laisser à la merci de son frère et de son père, elle avait bien faillit exploser de rire. Même pas en rêve, si on laissait les enfants sans surveillance, ils allaient foutre le feu à la baraque, et sans qu'elle puisse expliquer pourquoi, cette simpe idée lui donnait la nausée. Elle était prête à prendre sur elle, vraiment. Elle aurait pu faire quelque chose pour arrêter ce massacre, elle aurait pu essayer. Mais non, il avait fallut que son petit Poufsouflle adoré réagisse. Tuez la maintenant, s'il vous plait.

Le coup de coude de Daniel fut absolument magistral. Malgré la stupidité affligeante de ce geste, Nataliya était très fière de son cadet, chose qu'elle ne lui avouerait rien que pour qu'il comprenne qu'être stupide, c'était un pas de plus vers Wilhem et que ça pouvait devenir grave. Ce geste totalement irréfléchi provoqua une colère noire chez le Gryffondor (et un saignement de nez incontrôlable, ce qui était fort drôle). La rage se peignait sur son visage et malgré la gravité de la situation, Nataliya ne put s'empêcher de penser que ça ferait un tableau absolument magnifique (et une cible de fléchettes encore plus belle).

Daniel n'avait certainement rien vu de ce qui suivit puisque tout se passa très vite, et qu'il fut mis hors jeu plus vite encore. Wilhem fit un mouvement un peu trop rapide avec la baguette de son frère, et il y mit tellement de cœur que celle ci a du se sentir directement solliciter. Eh boum : une gerbe de lumière rouge explosa littéralement de la baguette de Daniel et une fumée opaque envahit la pièce. Tous étaient complètement privé de leur facultés visuelles, incapables de voir plus loin qu'un mètre devant eux. A tous les coups, le repas seraient immangeable. Merci Wilhem ! Fils de goule va (Adam la goule, pas Juliet).

Nataliya se rattacha à ses autres sens, et le cri de douleur de Daniel la figea. Allez savoir quel sort a bien pu ricocher sur lui... Ou peut-être qu'il avait juste eu la trouille et qu'il s'était évanoui comme instinct de protection. Une part d'elle même hurlait à Nataliya de faire payer Wilhem, mais elle n'en fit rien. A quoi bon ? Soyons lucides deux minutes, si elle tentait quoique ce soit maintenant, elle serait déclarée tout aussi coupable que lui. Et quelque part... Non, ce n'était pas sa faute. Wilhem avait toujours reçu une éducation qui le poussait à ne pas mesurer les conséquences de ses actes, et même si Adam ne l'avouerait jamais, il était clair que c'est lui, et lui seul qui l'avait envoyé chez Gryffondor. Alors non, Nataliya n'avait pas le cœur de l'attaquer à lui. Mais soyez certains qu'elle garderait en mémoire les éléments qui venaient de se passer : elle n'oubliait pas (bon, ou presque) et savait toujours faire payer quand le contexte le permettait, ou justement pas.

Puis la voix de Juliet lui parvint aux oreilles. Là, ça sentait vraiment le roussi (enfin, ça le sentait depuis un moment mais quand même). Nataliya ne pouvait rien faire pour estomper le brouillard opaque qui avait envahi la pièce, et la fumée commençait à lui tourner la tête. En essayant de garder la tête froide, elle se baissa au niveau du sol et avança à taton pour essayer de trouver Juliet. Vainement. Wilhem avait surement eu la même idée, ce qui expliqua qu'elle ait attraper sa cheville pour le tirer au niveau du sol aussi, où l'air était un peu plus respirable. Il y eut un moment de silence où ils se regardèrent dans le blanc des yeux, une seconde décisive où ils essayaient de savoir s'ils devaient faire équipe ou s'ils allaient s'étrangler mutuellement. Mais on avait pas le temps pour ça.

Le plus important était de se demander pourquoi la situation était toujours la même, et pourquoi Juliet ou Adam, qui disposaient tous deux de leurs baguettes, n'avaient pas réagi.

« Trouve ton père, je trouve ma mère. Et arrête ce massacre avant que toute la maison parte en fumée. » le somma sincèrement la jeune Serpentard.

Nataliya partit donc dans la direction opposée à la recherche de Juliet. Elle avait l'impression d'être coincée dans un cauchemar d'où elle ne pouvait pas sortir. En fait, quasiment le même cauchemar qu'elle faisait régulièrement. Elle se voyait déjà mourir, coincée entre ses quatre murs, dévorée par les flammes et asphixiée par la fumée. Cette seule pensée lui donnait des sueurs froides. Elle allait mourir ici, sans personne pour la sauver, abandonnée et oubliée. Combattant tous ses vieux démons, elle continuait à errer doucement dans ce nuage de fumée opaque. Et elle ne trouvait rien. Elle se sentait plus vulnérable que jamais, perdue dans ce labyrinthe à la merci du Destin.
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MessageSujet: Re: Famille Grant, quelques mois plus tôt.   Famille Grant, quelques mois plus tôt. EmptyDim 6 Avr - 15:07

Le sang ruisselait sur mon visage après ce coup magistral de Danny. Et pourtant, je ne ressentais aucune douleur. Je savais que je devrais soufrir, hurler, être en colère. Et pourtant, mon esprit était focalisé sur ma mission: ne pas laisser Nataliya s'enfuir. Et dans ce but, mon bras bougea soudainement, comme pour punir Daniel. Mais pour une raison qui m'échappe, mon subconscient semblait retenir cet instinct qui me contrôlait jusqu'alors, et le sort qui était sensé infliger de gros dommages à Danny finit par enfumer la pièce jusqu'à ce qu'on n'y voit plus rien.
La fumée manqua de me faire perdre connaissance, mais je me rattrapais au dernier moment, juste avant que mon nez ne subisse un nouveau choc, mais venu du sol cette fois-ci. C'est alors que Nat' arriva, juste après que je me sois relevé, et me rammena au sol, de la manière la moins délicate qui soit. Après avoir soutenu son regard, je me sentais bizarre. Je n'avais pas envie de la tuer cette fois. Je la sentais... Comme ma soeur. Mais c'était sûrement un sale tour de la fumée, qui m'a embourbé l'esprit. Il n'empêche que je me sentais plus ou moins libéré... De quoi? je n'en ai pas la moindre idée.

« Trouve ton père, je trouve ma mère. Et arrête ce massacre avant que toute la maison parte en fumée. »

Dans sa voix, je ne sentais pas la méprise habituelle qu'elle avait envers moi. Il faut dire qu'elle devait sûrement être trop inquiète pour le petit Danny pour pouvoir s'occuper de moi cette fois-ci. Mais j'étais d'accord avec elle. C'en était assez de ce petit jeu qui allait tous nous faire tuer! Il fallait que ça cesse, et immédiatement! A partir de maintenant, fini la torture, fini la méchanceté! Je serai un Gryffondor exemplaire. Tel que j'aurais toujours dû l'être. Me mettant à quatres pattes, je partis donc à la recherche de mon père, pour qu'il fasse partir cette fichue fumée. Si seulement cette foutue baguette n'avait pas été projetée lors de ce sort foireux!

Au bout d'une petite minute de fouilles, j'atteint finalement quelqu'un. Attrapant son bras, je le fis aussi venir délicatement vers le sol. Juliet. Ce n'était pas la bonne cible, mais bon, c'est mieux que rien. D'autant que père n'aurait pas forcément accepté de nous aider, et aurait préféré tous nous laisser crever que d'aider cette famille qu'il juge comme des étrangers.

« Il faut que tu nous aide! Tu es la seule à pouvoir faire quelque chose dans cette situation! Montre nous quel genre de sorcières peut faire rentrer Adam au ministère, alors que tout s'y opposait! »

Ma voix était pleine d'espoirs. Ce n'était pas habituel. Et c'était même extrêmement étrange. Je ne m'attendais pas à ça, mais ce n'était pas si désagréable. Pour une fois, j'avais la sensation d'être une personne normale, qui fait confiance aux autres. Seulement, le regard qui était en face de moi n'annonçait rien de bon.

« Mais... les baguettes sont en haut... Je les ai cachées pour qu'il n'y ait pas de blessés... Je pensais que c'était pour le mieux. »

Elle était bouleversée. La pauvre. Je souffrais rien que de la voir dans cet état. En même temps, elle devait sûrement se sentir coupable, d'avoir oublié la baguette de Danny, et aussi de ne pas avoir gardé la sienne sur elle.

« Oh merde... Merde, merde, merde! Il n'y a vraiment rien que tu puisses faire sans baguette? Ce n'est que de la fumée, allez! S'il te plait, réfléchi... Maman. »

A ces mots, les larmes coulèrent sur ses joues. La confiance revint pourtant dans ses yeux, et elle se mit alors à réfléchir au meilleur moyen d'évacuer cette pièce.
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MessageSujet: Re: Famille Grant, quelques mois plus tôt.   Famille Grant, quelques mois plus tôt. EmptyLun 7 Avr - 16:46

Je ne voyais rien. Je ne sentais rien. Je n'entendais rien. Mon corps avait totalement disparue, et tout ce qu'il me restait était ma conscience. Il était impossible de songer à faire le moindre mouvement; c'était comme si je n'étais plus rien, comme si je n'étais qu'un fantôme. Et sans prévenir, je sombrai dans les limbes de mon inconscient, deux ou trois fois de suite, peut-être quatre. Je ne me souviens pas. Puis je reprenais conscience peu à peu. J'arrivai à nouveau sentir mes membres, mon corps, même si je ne pouvais pas faire le moindre mouvement. Je ressombrai une nouvelle fois.
Les sons étaient lointains, sourds, profonds, comme étouffés, comme si j'avais mis des boules quiès dans mes oreilles. Au fur et à mesure que le temps passait, j'entends plus clairement. Puis je pu enfin ouvrir les yeux. Il était étrange pour moi de voir le sol en une aussi mauvaise qualité. Mes yeux font dans la HD normalement. Je compris très vite qu'il m'était quasiment impossible de respirer dans cet environnement et je retirai tant bien que mal mon sweat pour me le plaquer contre le nez. Pas très pratique, mais au moins ça m'empêcherai de m'étouffer. Cette fumée était trop épaisse pour distinguer quoi que ce soit clairement, et elle descendait de plus en plus bas. Si on ne trouvait pas un rapide moyen de sortir d'ici, on allait tous y passer. A moins que je ne sois tout seul.
Rampant sur le sol, je tâtonnais à la recherche de la moindre personne, ou mieux encore, ma baguette.
Un crépitement attira mon regard : les rideaux. Les rideaux étaient en feu, et ça se propageait très vite.
Mon père avait sûrement du transplaner; après tout qu'est-ce qu'il aurait fait d'autre ? Même ma mère, il l'aurait laissée agoniser si ça pouvait sauver sa peau, alors vous imaginer Wilhem ? Moi ? Ou Nataliya ?

Je me dirigeais vers ma droite et commençais à distinguer des voix. Tout en me rapprochant, je ne cessais de tâtonner partout pour voir si ma baguette était quelque part. Bon, ben y avait pas de baguettes, mais y avait une cheville.

"Nat' ? Nat, c'est toi ?"

Je n'en savais rien, mais pitié, dis moi que oui, dis moi que c'est toi et que Wilhem ne va pas m'arracher les yeux avec une petite cuiller.
Eh ben raté, c'était Wilhem. Mais il n'était pas seul, ma mère était avec lui et venait de lui dire quelque chose en pleurant. Je n'avais pas tout entendu mais au fur et à mesure que je me rapprochai, je distinguais des brides de conversations :

" Mais...baguettes... cachées... blessés...c'était.. le mieux."

"Oh merde... Merde ! ... rien que... baguette... n'est que... réfléchi... Maman."

Wilhem venait d'appeller notre mère "maman". Je crois que même si Nataliya embrassait mon père ça ne me choquerait pas autant. Mais l'urgence n'était pas là. La maison commençait à brûler, ma baguette avait disparue et Nataliya manquait à l'appel.

"Wilhem ! Désolé pour ton nez... Ou est ma baguette ? Wilhem, tu m'entends ?! Qu'est-ce que tu as fais de ma baguette ?"

L'urgence n'était pas non plus de m'excuser pour lui avoir explosé le nez, d'accord, mais je me sentais affreusement coupable. Ma mère semblait réfléchir intensément, quand à moi, j'attendais simplement que Wilhem me réponde. Si ma baguette avait disparue, il fallait qu'on trouve Nataliya d'urgence et qu'on sorte d'ici. Mais vite.
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Nataliya M. Kataïev

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MessageSujet: Re: Famille Grant, quelques mois plus tôt.   Famille Grant, quelques mois plus tôt. EmptyMar 8 Avr - 22:19

Pour palier le manque d’action probable, je vais faire parler Nataliya directement <3


La fumée devenait de plus en plus épaisse, je ne voyais même plus mes mains. La seule nuance de couleur que je distinguais était celle des flammes qui dévoraient littéralement l’appartement des Grant. J’allai mourir, et la demeure de cette famille aimante et équilibrée serait mon tombeau. Vous savez, je me sentais parfaitement à ma place parmi ces gens. Juliet était la femme la plus parfaite qui puisse être pour endosser le rôle d’une mère, et je lui devais tout ce que j’avais pu avoir. Daniel… Je n’ai jamais vu quelqu’un qui avait un aussi grand cœur, la bonté de son âme est infinie. Je veux que ce soit lui qui donne un discours à mes funérailles, il saura faire un truc assez classe, et il se mettra à pleurer au milieu, ça fera pour le côté dramatique et regrettée. Oui, il est parfait mon Danny.

Je dois admettre que la situation fut un peu plus tendue avec Wilhem, mais je savais qu’au fond, c’était quelqu’un de droit et sincère. Les quelques points négatifs qu’il pouvait avoir était dû à son manque de confiance en lui, et ce n’est pas une raison suffisante pour le blâmer de quoique ce soit. J’espère que Daniel saura dire quelque chose sur mon immense capacité à pardonner, ça fera bien au moment de la mise en terre. Et puis il y avait Adam... Malgré sa réticence face à moi, je savais qu’il me vouait un profond respect, que je lui rendais parfaitement. C’était un homme grand, dont la carapace de pierre qu’il s’était forgé servait seulement à protéger un cœur en guimauve.

Bon d’accord, tout ça, c’était un tissus de connerie. Juliet avait été une mère absente, Danny aurait surement trop peur de se faire lyncher pour faire mon discours, Wilhem était un abruti qui me détestait et son père était bon à enfermer. Mais des fois qu’ils puissent récupérer mon dernier souvenir, ce serait cool qu’ils puissent culpabiliser un peu, non ? Sans ça, je ne serais jamais regrettée, et cette perspective me faisait atrocement peur. Mourir, je semblais m’y être déjà habitué. Probablement après la mort de Papa, je m’étais faite à l’idée, ce n’était pas si détestable en fait. Mais mourir oublié, voilà une pensée qui me mettait vraiment mal à l’aise. Personne pour se souvenir de moi… C’était un sort trop cruel.

J’essayais de ramper vers la sortie, bien que je ne sache pas où elle se trouvait. La fumée altérait mes sens et j’avais l’impression de revivre un de mes pires cauchemars, un de ceux qui revenait toutes les nuits. Je rampais, tel un soldat à terre luttant pour un dernier élan de dignité. On devrait me remettre une médaille d’ailleurs, je suis sure que Juliet pourrait arranger ça. Bon, ok, elle allait devoir se battre avec Adam, mais je suis sure qu’elle se sentait assez coupable de m’avoir abandonnée il y a quinze ans pour ça. Et puis, comptez l’effort que je faisais pour ne pas vomir. Je sentais tout mon repas qui rejouait Verdun dans mon estomac et qui ne cherchait qu’à s’échapper. Mais il n’en était pas question : ce serait Dan qui écoperait du sale boulot, et je tenais pas à lui laisser ça comme dernier souvenir. Pour peu que je ne puisse pas faire un mètre de plus dans cette fournaise de l’enfer, je mourrais pataugeant dans mon propre vomi. Non, valait mieux que je contienne mon estomac quand même.

Je continuais de ramper inlassablement, chaque mètre parcouru semblait être un kilomètre qui me rapprochait un peu plus de l’heure fatidique. Je me demandais encore comment mon corps pouvait endurer toute cette peine et cette souffrance, qui faisait de moi une martyre comme on n’en a jamais vu. Quand soudain : l’espoir. Je venais de rencontrer quelqu’un, allongé sur le sol… Visiblement inconscient. J’éprouvais un vif sentiment de terreur face au corps inerte de mon beau-père, qui fut tempéré grâce à un sentiment de satisfaction. Eh, ce vieux débris a quand même voulu me transformer en rôti je vous rappelle. La question à un million de gallions, c’était de savoir comment Monsieur le grand Mage Noir trop badass avait pu se retrouver comme ça. Le sort impulsif de Wil avait du ricocher sur lui… La vache, il allait se faire tuer ! Il allait pourrir mon enterrement ! Quand je vous le disais que ce mec était une plaie ! Et je vous parie qu’y aura plus de gens pour lui que pour moi en plus… Il me narguera de l’enfer celui-là, je vous le dis.

Mais c’était le moment de choisir quoi faire. Je pouvais faire un geste honorable, et tenter de s’emparer de sa baguette pour arrêter cet enfer, mais je ne savais absolument pas comment faire. C’était un miracle si je réussissais à lancer un
aguamenti comme il faut, et je doutais que ça suffise. Une part de moi voulait en profiter pour lui donner un coup de pied dans la tronche et le défigurer, mais même si je trouvais la force, on allait savoir que c’était moi. Il m’achèterait un cercueil à quatre noises et m’enterrerait dans le coin le plus pourri du cimetière, et si tant est que je survivais à ce drame, il allait me réserver un sort pire que Wilhem pourrait réserver au moldu. Non, c’était un mauvais plan : je suis à Serpentard, et à défaut du reste, je dois sauver l’honneur. Même si la perspective de lui vomir dessus était plus que tentante. Mais passons.

Une idée folle me vint : la Marque Noire. Ce vieux tatouage has been, il ne s’en débarrasserait jamais… Aucun mage noir ne s’en débarrasserait jamais. Et une simple impulsion de sa baguette dessus servirait à appeler un de ses potes croulant qui se prendrait pour un fifou et nous sauverait tous. On était de sang-pur (ou presque de mon côté, chipotez pas), on était sauvez. Rassemblant mes dernières forces pour un dernier acte de bravoure incommensurable (Danny, si tu finis par faire le discours, mets ce genre de trucs dedans, c’est toujours cool), je m’emparai de sa baguette. Par Salazar Serpentard, qu’est-ce qu’elle était rigide ! Ce mec devait être buté comme pas deux… C’est à se demander ce que Juliet avait pu lui trouver un temps passé parce qu’il est clair qu’il avait toujours été comme ça. Mais je m’égare, on était tous entrain de mourir je vous rappelle. Arrêtez de me distraire bande de goules assoiffées.

Je pressai donc sa baguette contre la Marque des Ténèbres gravée dans son avant-bras, en insistant bien pour qu’il garde une cicatrice en se réveillant. De toute façon, c’était déjà grave moche son machin. J’attendais, c’eut l’air interminable. Une seconde. Deux secondes. Trois secondes. Et pouf, plus rien. Tout redevint normal (ou presque, chipotez pas j’ai dit). Un ex-Mangemort se trouvait à l’autre bout de la pièce, abasourdi du spectacle. Faut t’y faire chéri, on est chez les Grant : c’est pas la chose la plus bizarre que tu puisses voir ici ! Puis je vis Danny, mon petit blaireau était toujours vivant ! Me voilà soulagée, de même que de voir Juliet qui semblait indemne et Wilhem, qui un peu paumé, avait l’air différent. Je voulus faire un geste vers eux, mais je m’effondrai aussitôt. J’avais besoin de quelque chose. De l’eau, de la vodka, de l’ambroisie ou du jus de citrouille. Pitié les gars, me laissez pas comme ça…

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Wilhem Grant

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MessageSujet: Re: Famille Grant, quelques mois plus tôt.   Famille Grant, quelques mois plus tôt. EmptyJeu 10 Avr - 13:21

J'étais désespéré. J'avais beau chercher un moyen d'arranger les choses, je ne trouvais rien. Si seulement j'avais ma baguette! Elle seule m'écoute, toutes les autres m'ont toujours rejetées, comme l'a fait celle de Danny... J'ai été idiot de croire que je pouvais la manier aussi facilement que d'habitude. Et j'ai été idiot de vouloir faire du mal à mon petit frère et à Nataliya. Il sont de ma famille; il sont tout ce que j'ai...

"Wilhem ! Désolé pour ton nez... Ou est ma baguette ? Wilhem, tu m'entends ?! Qu'est-ce que tu as fais de ma baguette ?"

Oh non. Sa baguette... Il allait falloir que je lui en rachète une; elle est certainement brisée, ou en cendres, quelque part dans cette fournaise infernale. Bien entendu, dans cette famille, l'argent n'était pas un problème, surtout pour moi. Il suffisait que je demande à mon père, et j'étais plein aux as! Enfin, pour cela, encore fallait-il que je m'en sorte... qu'ON s'en sorte. Et ça, par contre, c'était pas gagné. Je m'apprêtais à répondre à Daniel quand je vis une lumière éclatante, et que je m'évanoui une ou deux minutes.

A mon réveil, tout était déjà réparé, et mes parents se trouvaient chacuns à mes côtés, ma mère me tenant la main en attendant mon réveil. Je clignai des yeux une fois. Deux. Puis une troisième et dernière avant de reprendre mes esprits. Dégageant ma main de la sienne, je m'écriai dans un élan de dégout profond:

"NE ME TOUCHE PAS! TU MERITES A PEINE QUE JE T'ADRESSE LA PAROLE! Retourne pleurer dans ta chambre, c'est tout ce que tu sais faire, et jamais ça ne changera! Ma pauvre, mais tu t'es vue, à pleurer comme une truie parce que je suis évanoui? Ca t'avait pas dérangé de m'abandonner une année entière jsute après ma naissance, alors ne commence pas maintenant à faire comme si je comptais pour toi. Tu n'es rien à mes yeux, juste un obstacle qui se met toujours en travers de ma route. N'essaie plus JAMAIS de m'adresser la parole!"

Sur ces mots, bouillonant de rage, rage surtout dirigée envers moi-même, d'avoir été assez faible pour avoir appelé cette femme "maman", je montai dans ma chambre, me reposer de cette aventure peu ordinaire, mais chez les Grant.  Mais plus jamais je ne referai l'erreur que j'aie faite aujourd'hui. Plus jamais je ne laisserai la panique me transformer en faible. Je ne sais pas ce qu'il m'est passé par la tête, ni d'où venaient toutes ces pensées niaises dignes d'un pouffsouffle, mais une chose est sûre: Ca n'était pas moi. Pas le vrai moi. Je ne suis pas aussi faible. Je suis un Grant. Le Grant parfait, celui qui héritera de la fortune et de la puissance de mon père. Personne ne me détrônera, et sûrement pas des sentiments aussi basiques tels que l'amour, ou la pitié.
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Daniel Grant

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MessageSujet: Re: Famille Grant, quelques mois plus tôt.   Famille Grant, quelques mois plus tôt. EmptyVen 18 Avr - 23:38

Alors que Wilhem semblait réfléchir, en même temps que ma mère, intensément, je regardais autour de moi. Le désespoir m'envahissant à chaque seconde passée dans cette horrible fournaise, la tête me tournait et j'étouffais de plus en plus. Seulement sans baguette, il nous était impossible de faire quoi que ce soit. Nataliya et mon père étaient portés disparus, et je donnais deux minutes, trente cinq secondes et quatre centièmes aux deux membres présents de ma famille pour nous sortir de là avant de me ruer l'étage pour chopper la baguette de mon frère et brûler en moins de cinq seconde par les flammes rongeant l'escalier, ou alors m'évanouir parce que je serai allé trop vite en avalant l'épaisse fumée qui envahissait la maison. Quitte à mourir, autant le faire en tentant quelque chose...

En attendant, on était pas prêt de sortir de là... Puis, miracle, un éclair de lumière m'aveugla et je vis la tête de mon frère retomber lourdement sur le sol dans un bruit mat. La fumée avant soudainement disparu, laissant mes poumons se remplir d'oxygène -presque- pur et les flammes s'éteignaient une par une. Je tournais la tête pour trouver la cause de cet arrêt soudain et aperçut de l'autre côté de la pièce un vieil ami de mon père. Encore un mangemort... Un repenti. A côté de moi, ma mère caressait les cheveux de Wilhem en pleurant doucement, se maudissant sûrement d'avoir causé ce désastre et priant à voix basse pour qu'il se réveille. L'homme de l'autre côté de la pièce s'était agenouillé près de mon père et murmurait quelques sorts pour le remettre sur pieds. De mon côté, je cherchais à toute vitesse ma baguette avant de me ruer aux côtés de Nat', évanouie près de mon père.

Elle avait les traits tirés, comme si elle avait enchaîné trois nuits blanches d'un coup, et semblait avoir des difficultés à respirer. Je lançais un sort qui lui fit recracher toute la fumée qu'elle avait inspiré et qui lui encrassait les poumons-quand je vous dis que c'est un dragon- puis introduit ma baguette dans sa bouche avant de lancer le plus doucement possible un aguamenti. La pauvre, la fumée avait du l'assécher au plus haut point. Sans même accorder un seul regard à mon père, debout, qui me toisait avec dédain et s'était rassis à table avec son ami -qui demandait quelques explications, le pauvre n'était pas au bout de ses surprises-, j'incitait ma mère à transporter sa fille évanouie à l'étage afin de lui apporter les soins nécessaires. Le sort pour la faire s'élever dans les airs n'était pas de tout repos et j'avais du faire appel toute ma concentration pour le réussir. Mais en même temps, si je laissais tomber Nat' dans les escaliers et serait capable de me mettre du laxatif dans mon thé le lendemain matin... Une fois que ma mère m'eut aidé à installer Nat dans son lit, elle se rua vers les escaliers afin de rejoindre Wilhem et Adam. J'abandonnais Nat un instant histoire d'aller voir comment allait Wilhem, et, pendant que mes deux parents s'agenouillaient près de lui, l'ex mangemort disparu dans un nuage de fumée noire.

De mon côté, je remettait la pièce en ordre et réparait tout ce qui était cassé. Le repas était bien entendu totalement carbonisé, mais je doutais en cet instant que quiconque dans cette maison avant encore envie de manger. Je m'installais sur une chaise et observais de loin Wilhem peinant à ouvrir les yeux. Il s'était montré adorable dix minutes auparavant mais quelque chose me disait qu'il allait revenir à la normale en se réveillant. A croire qu'il subissait un mauvais sort quotidiennement... Mon instinct ne m'avait pas trompé. A peine eut-il les yeux complètement ouverts qu'il se mit à hurler d'un air de dégoût :

"NE ME TOUCHE PAS! TU MERITES A PEINE QUE JE T'ADRESSE LA PAROLE! Retourne pleurer dans ta chambre, c'est tout ce que tu sais faire, et jamais ça ne changera! Ma pauvre, mais tu t'es vue, à pleurer comme une truie parce que je suis évanoui? Ca t'avait pas dérangé de m'abandonner une année entière jsute après ma naissance, alors ne commence pas maintenant à faire comme si je comptais pour toi. Tu n'es rien à mes yeux, juste un obstacle qui se met toujours en travers de ma route. N'essaie plus JAMAIS de m'adresser la parole!"

Il marquait un point. Ma mère était une mère absente, et il était vrai que s'absenter une année entière après la naissance de son fils n'était pas la meilleure entrée en matière pour nouer des liens... Mais elle avait fait ce qu'elle avait pu tout de même et c'était injuste de sa part de lui parler ainsi. Je soupirai doucement en voyant mon frère s'éloigner d'un pas furieux pour monter dans sa chambre. Je m'approchais de ma mère et la serrait dans mes bras en lui disant :

"Ne t'en fais pas. Un jour il comprendra et il te pardonnera. Ca va juste prendre un peu de temps..."

Me tournant vers mon père, je pris une grande inspiration et lâchait dans un souffle :

"Quant à toi, tu pourras aller remercier Nataliya. Sans elle tu serais mort. Wilhem serait mort. Maman serait morte. On serait tous mort."

Ma mère présente, il ne répondit rien et ne fit aucun geste. Il me le ferait payer plus tard de toute manière. Sur ces mots, je parti le coeur lourd m'occuper de ma soeur. Elle allait mettre un peu de temps à se réveiller. Et en tout cas, il vaudrait mieux qu'elle s'habitue, parce qu'il y en a eu pas mal, des repas comme ça, par la suite...

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