Enolia Dwyer arrive, cachez vos tripes.

Salut! C'est moi, Enolia! Je reprend le flambeau! Désolée pour la gêne occasionnée, mais l'autre narrateur a eu un léger problème, et sa vie a cessé de fonctionner. Je me vois donc dans l'obligation de vous raconter mon histoire, et sans ces petits détails ennuyeux qui nuisent à ma vie trop privée!

Ma vie est très simple! Je suis une petite fille normale, avec des parents normaux et un adorable petit frère jumeau! On a vécu en Angleterre tous ensemble, dans la joie, et mon frère et moi sommes allés à Poudlard en même temps, dans la même maison! Ou du moins, c'est comme ça que ça aurait dû se passer. MAIS NON. Ces couillons de Dwyer ont eu l'excellente idée de me séparer de ma vraie famille.

Laissez-moi vous expliquer clairement: A ma naissance, j'étais un peu faible, et les infirmières ont jugé bon de m'emmener à l’hôpital pour m'y laisser un petit moment, le temps que je sois suffisamment normale pour que mes parents me récupèrent. Sauf que pendant ce temps, Lakota Dwyer a découvert qu'elle ne pourrait jamais porter d'enfant. En bon mari qui se respecte, Ezhno Dwyer a eu l'excellente idée de passer faire ses courses à l’hôpital, et d'embarquer le premier bébé venu. Moi. Evidemment, ce devait être moi. Parce que ce couillon n'était pas capable de voir que j'étais pas très bien portante. M'enfin, ça va mieux maintenant, rassurez-vous.

Malgré tout, ces deux idiots m'ont bien élevée. Ils ont fait de moi la jeune fille joyeuse et rigolote que je suis aujourd'hui après tout! C'était un peu des bouseux, mais ils m'ont quand même appris les bases de la vie, comment être poli avec quelqu'un, toutes ces petites choses qui peuvent bien servir! C'est d'ailleurs Ezhno qui m'a appris à dépecer, et plus tard à disséquer, des animaux. Il m'a dit que ça marchait aussi sur les humains, mais je n'ai eu que rarement l'occasion d'essayer. Bah oui, chacun son gibier, et si je voulais pouvoir disséquer de l'humain, fallait que je le chasse moi-même. Et j'ai beau être forte, je pouvais difficilement battre un sdf toute seule. Par contre j'ai lu dans un livre à Poudlard que c'était interdit,ce genre de choses, alors j'apprécierais que vous gardiez ça pour vous! Ce serait regrettable que vos tripes se retrouvent étalées sur la table des professeurs dans la grande salle, n'est-ce pas? Croyez-moi, j'en suis capable, tant que vous êtes pas un grand bonhomme plus fort que moi!

J'en étais donc à mon éducation. J'ai vécu la plupart du temps dans les forets Irlandaises, mais de temps en temps, on se servait des maisons de vacances de quelques riches qui n'en avaient pas l'utilité pour le moment. Ils sont si gentils de nous laisser habiter chez eux sans payer! Bon par contre, fallait courir vite quand ils revenaient, parce que si ils nous attrapaient, on était un peu dans la merde. Mais en général, on leur laissait quand même en cadeau de remerciement une biche ou deux sur la table de la cuisine. On est pas des sauvages non plus, on a des manières! En bref, on vivait la belle vie, en parfaite communion avec la nature! Puis un jour, j'apprit la vérité d'un manière assez inattendue.

Je chassais dans une foret, peu après mes onze ans, quand un homme encapuchonné en noir sorti de derrière un arbre, et me confia un gros livre avec des écritures noires et des jolis dessins, ainsi qu'un coffret tout noir qui contenait un petit bâton d'environ 35 centimètres. Puis il s'en est allé, en ajoutant seulement ces quelques mots "Tu feras de grandes choses, gamine.". Il était très bizarre, et je sais pas comment il a su que je savais lire, mais bon. Du coup, son gros livre là, c'était le deuxième que j'aie lu! Le premier étant "Le petit manuel du parfait survivant" que mon père voulait absolument que je lise. Je m'étais déjà rendu compte à ce moment là que j'avais une bonne mémoire, alors son gros livre, là, je l'ai juste feuilleté, mais il était rigolo, ça parlait de "magie" et d'autres trucs dans le genre.

Et un jour, je jouais avec le joli bâton qui m'avait été offert, prononçant une formule au hasard, en la présence d'Ezhno. Et sans vraiment avoir eu le temps de m'en rendre compte, je possédais tous ses souvenirs dans ma tête. Le fait que je n'étais pas leur enfant biologique, que j'avais une autre famille quelque part... Tout. Et je pris alors conscience du niveau de coolitude du livre qui m'avait été donné. Ce qui m'a donné le courage de le lire en entier, et d'en retenir, bien sûr, les moindres détails très rapidement. Après cet épisode, j'avais pris une décision: Il fallait que je retrouve mes parents biologiques, au moins pour leur dire que j'étais en vie, et peut-être pour en apprendre plus sur la magie. Et c'est ainsi que je fus en route pour partir dans une aventure rigolote, dans laquelle je me lançais la tête la première!

En me renseignant par-ci par-là, en menaçant quelques personnes, j'avais finalement retrouvé le nom de famille que j'aurais eu si je n'avais pas été kidnappé - notez que je ne m'en plains pas, ma vie est géniale! -. Campbell. Un jour plus tard, je me trouvais devant leur domicile. Et quand j'essayai d'entrer, je n'eu même pas besoin de forcer la porte, celle-ci était déjà ouverte. Et personne à l'intérieur. Pourtant, tout était décoré comme si mes géniteurs étaient encore là il y a peu de temps! Du coup, je suis resté chez eux pendant un mois, voir s'ils rentreraient ou pas. Il y avait plein de livres, de photos, et autres documents ennuyeux mais qui passaient bien le temps chez eux. Du coup, j'ai pu en apprendre un maximum sur ma deuxième famille, et sur mon frère. Jumeau. Lonàn Sweeney Campbell. Dieu, que c'était moche comme nom, Lonàn. Heureusement que nos géniteurs ont eu un peu plus de gout pour Sweeney, parce que bon, y a des limites quand même. Y avait plein de dessins de lui un peu partout dans la maison d'ailleurs. En plus de faire gamin, il savait pas dessiner, le pauvre, la vie l'avait pas gâté. Mais j'allais remédier à ça. J'allais lui apprendre la vie, la vraie, celle qu'on m'a apprise! J'en ferai un enfant parfait, pour que ses parents soient fiers!

Il étudiait dans une école de magie, Poudlard. J'ai pu trouver dans les livres qu'il y avait chez les Campbell toutes les informations dont j'avais besoin, et j'étais partie pour Poudlard. Là-bas, j'ai dû insister pour qu'on me laisse entrer pour avoir une discussion avec le principal. Lui fut moins dur à faire plier. Il me suffisait de lui montrer ce que je savais faire en magie, et il accepta ma requête de me retrouver dans la même classe que mon petit frère. Par chance, le chapeau tout bizarre m'a en plus placé dans la maison des Serdaigles, les weirdos de l'école. Je dois avouer que j'étais un peu vexée, mais ça se comprenait; j'avais une grande capacité d'apprentissage, et j'étais en effet différente des gens d'ici. Ils ont tous été mal élevés ou quoi? C'était quoi ces habits? J'allais vraiment devoir porter ça, en contrepartie de pouvoir jouer avec mes nouveaux pouvoirs, et m'occuper de l'éducation de mon petit frère? Peuh! En plus, ils voulaient me faire porter des chaussures. Non mais n'importe quoi, on dirait qu'ils ont été élevés par des loups, j'vous jure!